La récente proposition d'introduire un impôt sur les successions en Suisse, soutenue par les Jeunes socialistes et mise en avant par Peter Spuhler, suscite une vague de départs parmi les Suisses les plus fortunés.
Par ailleurs, avec des médias comme Bloomberg s'intéressant à ce débat, l'initiative a non seulement bouleversé le paysage fiscal suisse, mais a également attiré l'attention sur les changements potentiels dans les destinations de résidence des super-riches. Selon les experts, l'impact se fait déjà sentir à travers des données montrant une augmentation spectaculaire des demandes de relocalisation.
Une augmentation de 26 % après l'initiative des Jeunes socialistes
L'initiative pour l'expropriation, portée par les Jeunes socialistes suisses, vise à introduire un impôt sur les successions. L'enjeu a été amplifié par Peter Spuhler, dont les menaces de départ ont attiré l'attention des médias suisses et internationaux. Cette initiative, bien que n'ayant pas encore été votée, le scrutin étant prévu pour 2026, suscite déjà une vive réaction parmi les élites économiques suisses.
Suite à cette demande de révision radicale de la fiscalité des successions, les données de Henley & Partners, société spécialisée en conseils fiscaux pour les familles fortunées, révèlent une hausse alarmante des demandes de relocalisation. En effet, le nombre de demandes a quadruplé depuis 2020, avec une augmentation de 26 % au premier semestre 2024 par rapport à l'année précédente.
Jacopo Zamboni, responsable des clients suisses chez Henley & Partners, indique que, bien que le vote sur l'initiative ne soit prévu que pour 2026, les effets sont déjà visibles. En effet, les Suisses fortunés cherchent activement des solutions alternatives de résidence et de citoyenneté pour échapper à une possible hausse des impôts.
Des répercussions internationales
Le débat sur l'impôt sur les successions a non seulement bouleversé la Suisse, mais a aussi attiré l'attention des médias internationaux. Bloomberg a souligné que la menace d'une telle taxe pourrait avoir des répercussions sur les résidents étrangers riches en Suisse, notamment des Norvégiens qui avaient choisi la Suisse en raison de politiques fiscales plus favorables dans leur pays d'origine. Ces derniers pourraient désormais réévaluer leur choix de résidence face à cette nouvelle menace fiscale.
En outre, l'influence de la menace d'expropriation en Suisse s'inscrit dans un contexte plus large de changements fiscaux en Europe. En Grande-Bretagne, le gouvernement travailliste envisage de réviser les avantages fiscaux pour les riches étrangers, tandis qu'en France, des propositions similaires menacent de réformer la fiscalité des entreprises et des milliardaires.