Dans notre ère numérique, les arnaques à l'emploi prolifèrent malheureusement, touchant la Suisse également. Des escrocs se font passer pour de potentiels employeurs, exploitant les réseaux sociaux pour proposer des opportunités d'emploi alléchantes.
En Suisse aussi, ce phénomène des « job scams » gagne du terrain. Il s'agit de fausses annonces d'emploi où les arnaqueurs se font passer pour des responsables des ressources humaines ou publient de fausses offres dans le but de soutirer des informations personnelles et financières sensibles aux candidats naïfs. La prudence est de mise pour ne pas tomber dans les pièges tendus par ces individus sans foi ni loi.
Les arnaques d’emploi en hausse en Suisse
Le Centre national pour la cybersécurité (NCSC) a constaté une recrudescence inquiétante d'arnaques aux fausses offres d'emploi. Les victimes sont, en effet, contactées via des messageries comme WhatsApp, Telegram ou Messenger par des individus se faisant passer pour des recruteurs d'entreprises réelles, dont l'identité est alors usurpée.
Jean-Philippe Spinas, directeur chez Kienbaum Executive Search à Zurich, une société européenne de conseil en matière de recrutement, explique : « Il devient de plus en plus difficile de faire la différence entre les vraies et les fausses offres ». Il ajoute que ces escroqueries sévissent même sur des plateformes réputées comme LinkedIn.
De son côté, Marc Trillou, directeur de la plateforme de recrutement TieTalent, confirme l'ampleur du phénomène : « C'est une véritable campagne massive. Nous avons été alertés de plusieurs dizaines de cas où des gens se faisaient passer pour nos collaborateurs, allant jusqu'à utiliser leurs photos pour créer de faux comptes Facebook. » Face à cette situation, TieTalent a décidé de prendre les choses en main : une plainte pour usurpation d'identité a été déposée et un message d'alerte a été ajouté sur le site web pour mieux informer les candidats.
Voici comment se protéger contre les faux emplois
Pour se protéger contre la fraude lors de la recherche d'emploi, Jean-Philippe Spinas recommande d'adopter quelques mesures simples. Il est crucial de ne fournir que le strict minimum d'informations personnelles dans un premier temps. Il est préférable de demander à l'employeur potentiel de contacter par e-mail ou via LinkedIn, permettant ainsi de vérifier l'authenticité de l'entreprise.
Il est important de noter que toute demande excessive d'informations personnelles dès le début du processus de candidature doit éveiller les soupçons. Le CV ne devrait contenir que des informations indispensables et aucune donnée personnelle superflue.
M. Spinas recommande également l'utilisation d'une adresse e-mail dédiée aux candidatures, afin de protéger la confidentialité de la boîte de réception personnelle. Enfin, il est fortement déconseillé de répondre à des offres d'emploi publiées sur les réseaux sociaux ou les messageries instantanées, qui pourraient potentiellement être des tentatives de fraude. En adoptant ces précautions simples mais efficaces, les chercheurs d'emploi peuvent réduire significativement les risques de tomber dans les pièges des escrocs opérant dans le domaine des faux emplois en Suisse.