Une nouvelle mesure proposée par la Jeunesse Socialiste semble avoir suscité de vives réactions parmi les classes les plus fortunées en Suisse. En effet, après l'annonce de l'initiative visant à taxer l'héritage des riches à hauteur de 50%, ceux-ci n'ont pas tardé à exprimer leur mécontentement, allant jusqu'à menacer de quitter le pays avant que la mesure ne soit mise en œuvre.
Les Jeunes Socialistes ont proposé une nouvelle initiative visant à taxer l’héritage des riches à hauteur de 50%. Cette mesure semble être au cœur de nombreux débats en ce début d’été, principalement parce qu'elle vise spécifiquement les grandes fortunes. Ainsi, toute fortune dépassant ou équivalant à 50 millions de francs serait soumise à une taxe significativement élevée, avec pour objectif de financer la politique climatique.
Une nouvelle taxe hautement critiquée
Cette initiative fiscale a été vivement critiquée par les grandes fortunes de Suisse ainsi que par des élus de gauche. Peter Spuhler, le patron de Stadler Rail, a exprimé ouvertement son opposition et a partagé ses sentiments avec la presse. L'homme d'affaires, dont la fortune est estimée à environ 3,75 milliards de francs, a annoncé son intention de quitter la Suisse et de changer de domicile fiscal avant même que le vote n'ait lieu, à titre de protestation.
Il est important de noter qu'entre 3 000 et 4 000 personnes pourraient être affectées par cette mesure si elle était mise en œuvre. En conséquence, de nombreux autres entrepreneurs fortunés pourraient être prêts à suivre l'exemple du patron de Stadler Rail et à quitter rapidement le pays, selon les derniers chiffres du sondage publié par la "Handelszeitung".
L'objectif principal derrière ces menaces semble être d'exercer une pression préventive pour empêcher l'adoption du texte. Cette réaction est compréhensible car la mesure proposée prévoit une taxe rétroactive sur les individus visés. Si le texte est adopté, il deviendrait théoriquement impossible de déménager pour éviter cette imposition.
Des menaces qui semblent faire effet
Suite à cette vive controverse, les menaces semblent avoir eu un effet, car la mesure, déjà rejetée par le Conseil fédéral, fait l'objet de critiques acerbes même au sein des rangs socialistes. La conseillère aux États de Soleure, Franziska Roth, a exprimé une opinion très négative sur le sujet et a clairement rejeté l'initiative dans le journal "Blick" mercredi dernier. Elle craint notamment que les familles d'entrepreneurs les plus renommées établies dans son canton ne soient également tentées de quitter la Suisse.
D'autres politiciennes socialistes des cantons d'Argovie et de Berne partagent également l'opinion de Mme Roth et estiment qu'une taxe de 50% est excessive. Dans ce contexte, le conseiller national vaudois Roger Nordmann espère que le Parlement élaborera un contre-projet plus modéré.