Fin des feux d’artifice en Suisse : Voici où profiter du dernier spectacle pour ce Réveillon

Les feux d’artifice pour le Nouvel An restent une tradition dans certaines villes suisses, mais la tendance générale est à leur abandon en raison de préoccupations écologiques et de sécurité.

Publié le
Lecture : 3 min
feux d'artifice
Fin des feux d'artifice en Suisse : Voici où profiter du dernier spectacle pour ce Réveillon : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

Les feux d’artifice de la Saint-Sylvestre, autrefois incontournables dans de nombreuses villes suisses, deviennent de plus en plus rares. De nombreuses grandes villes ont abandonné cette tradition, invoquant des raisons écologiques, de sécurité et de bien-être animal. 

Cependant, plusieurs communes continuent d’organiser des spectacles pyrotechniques pour célébrer l’arrivée de la nouvelle année, offrant aux Suisses un dernier éclat de lumière avant de tourner la page de l’année. Cette évolution soulève des questions sur l’avenir de cette tradition et les alternatives qui pourraient émerger pour répondre aux préoccupations environnementales et sociales.

Les villes qui conservent la tradition des feux d’artifice

Si de nombreuses villes suisses renoncent à organiser des feux d’artifice pour le réveillon du Nouvel An, certaines grandes villes continuent de célébrer cette tradition avec enthousiasme. Genève, par exemple, maintient son spectaculaire feu d’artifice tiré au bord du lac, un événement marquant du Nouvel An. La ville organise également une fête animée avec des scènes musicales, des karaokés et des food trucks sur le quai Gustave-Ador. Le slogan de cette année, « Ensemble on brille ! », met en avant l’idée de solidarité et de célébration collective. Ce spectacle est attendu avec impatience par de nombreux habitants et touristes, qui profitent de l’ambiance festive au bord de l’eau.

Zurich, pour sa part, propose également un grand feu d’artifice après minuit au bord du lac. Ce spectacle reste l’un des points culminants de la soirée du Nouvel An dans la ville, où des stands de nourriture et de boissons sont installés tout au long de la journée, ajoutant un côté convivial à l’événement. Ces célébrations se déroulent dans une atmosphère de fête et d’unité, bien que les préoccupations environnementales soient croissantes.

Lucerne, en Suisse centrale, est la seule ville de la région à organiser un feu d’artifice public. Le lac des Quatre-Cantons est illuminé de mille feux pour marquer le début de l’année, bien que cet événement soit organisé par l’office du tourisme local et les hôtels de la ville plutôt que par la municipalité elle-même. Cet aspect privé de l’organisation ne le rend pas moins spectaculaire, mais il soulève des questions sur le rôle des institutions locales dans le maintien de telles traditions.

A Interlaken, un grand feu d’artifice clôturera le festival de musique « Touch the Mountains », un événement populaire qui attire des foules nombreuses. Cependant, la ville de Berne et plusieurs autres villes du canton n’organiseront pas de feux d’artifice pour le Nouvel An, montrant ainsi un changement de mentalité dans le pays.

Le déclin des feux d’artifice : une tendance environnementale et sociale

Malgré la persistance de certains spectacles en Suisse, les feux d’artifice sont de plus en plus en disgrâce, en particulier dans les grandes villes. Depuis plusieurs années, des villes comme Lausanne, Bâle, Berne et Saint-Gall ont abandonné cette tradition, invoquant des préoccupations écologiques et sanitaires. Les défenseurs des animaux soulignent que les feux d’artifice provoquent un stress important chez les animaux domestiques, notamment les chiens et les chats, qui peuvent avoir peur et subir des troubles du comportement. Les animaux de rente, comme les chevaux et les veaux, sont également perturbés, ce qui incite certaines autorités à limiter ou interdire les feux d’artifice pour préserver leur bien-être.

Les écologistes, quant à eux, pointent la pollution sonore et atmosphérique engendrée par les feux d’artifice. Les particules fines et les produits chimiques qui se dégagent lors des explosions affectent la qualité de l’air, augmentant le risque de maladies respiratoires. Ces préoccupations ont incité près de 70% des Suisses à soutenir des initiatives visant à limiter les feux d’artifice, comme l’initiative populaire « Pour une limitation des feux d’artifice » qui a abouti en décembre 2023, rappelle Watson.

Cette prise de conscience environnementale se reflète dans le débat législatif en cours. Le Conseil national suisse a récemment approuvé un contre-projet visant à interdire l’allumage des pétards tout en maintenant l’importation et la vente de feux d’artifice. Ce projet de loi doit encore passer par le Conseil des États, mais il montre clairement que les préoccupations liées à la santé publique, à l’environnement et au bien-être animal prennent de plus en plus de place dans le débat politique suisse.

Parallèlement, de nombreuses villes ont choisi de réduire les feux d’artifice en faveur d’alternatives plus écologiques, telles que des spectacles lumineux ou des projections vidéo. Certaines communautés organisent même des événements sans bruit, afin de répondre aux besoins de ceux qui préfèrent éviter les nuisances sonores et visuelles. Cette évolution reflète une prise de conscience plus large de l’impact des feux d’artifice sur la société et l’environnement.

Laisser un commentaire

Share to...