Les loyers en Suisse ont continué d’augmenter en novembre 2025, avec une hausse moyenne de 2,8 % sur l’année écoulée. Bien que cette augmentation soit relativement modérée, elle masque des disparités marquées entre les différentes régions du pays.
Les cantons des Grisons et de Zoug, par exemple, ont enregistré les plus fortes hausses, respectivement de 10,5 % et 8,9 %. Ces chiffres contrastent fortement avec d’autres régions, comme le Tessin, où les augmentations restent limitées à 1 %. Zurich, quant à elle, demeure la ville la plus chère du pays, avec des loyers en forte progression, malgré une augmentation plus modeste de 3,4 %.
Des hausses marquées dans les cantons des Grisons et de Zoug
Les données collectées par la plateforme homegate.ch montrent des variations plus aléatoires sur un mois, mais la tendance annuelle reste résolument à la hausse. Cette augmentation des loyers affecte particulièrement les zones urbaines, où la demande de logements reste forte, alimentée par la présence d’entreprises, d’institutions internationales et une population en constante augmentation.
Les cantons des Grisons et de Zoug se distinguent par des hausses de loyers particulièrement élevées en 2025, avec des augmentations respectives de 10,5 % et 8,9 %, selon un relevé périodique diffusé par Swiss Marketplace Group. Ces chiffres placent ces régions bien au-dessus de la moyenne nationale de 2,8 %. La demande dans ces cantons est alimentée par des facteurs locaux, notamment la popularité croissante de certaines régions montagneuses des Grisons, qui attirent les touristes en hiver, ainsi que la présence d’entreprises et de professionnels à Zoug, notamment dans le secteur financier.
Les Grisons bénéficient également d’une croissance dans le secteur du tourisme, particulièrement en hiver, ce qui fait grimper la demande de logements saisonniers et, par extension, les loyers. Ce phénomène, bien qu’il soit en partie lié à la saisonnalité, reflète également une évolution à plus long terme, alors que la région devient de plus en plus attractive pour les résidents à temps plein et les investisseurs. De son côté, Zoug, qui attire des investisseurs en raison de ses avantages fiscaux, subit également une pression importante sur le marché immobilier. L’augmentation des loyers dans ces cantons pourrait ainsi refléter une offre de logements insuffisante pour répondre à une demande croissante, ce qui conduit à des hausses de prix plus importantes que dans d’autres régions suisses.
Les grandes villes suisses : Zurich et Genève dans une spirale inflationniste
Dans les grandes villes suisses, la hausse des loyers est également significative. Zurich, la ville la plus chère du pays, continue de dominer le marché locatif, avec une augmentation des loyers de 3,4 % en 2025. Bien que ce taux soit inférieur à celui observé dans certains cantons, il est suffisamment important pour exacerber les difficultés des locataires, en particulier des jeunes et des familles à revenus moyens qui peinent à trouver des logements abordables. La ville de Zurich reste en effet la moins accessible pour les nouveaux locataires, en raison de son marché immobilier tendu, de la forte demande liée à son dynamisme économique et de l’insuffisance de l’offre pour répondre à cette demande.
Genève suit de près avec des hausses supérieures à 5 % pour 2025. La ville, siège de nombreuses institutions internationales, subit une pression constante sur son marché immobilier, ce qui conduit à des augmentations de loyers difficiles à absorber pour les ménages les plus modestes. La situation à Genève est exacerbée par la rareté des terrains disponibles pour la construction de nouveaux logements, ainsi que par des réglementations de construction rigides qui freinent l’expansion de l’offre.
Lucerne, également une grande ville très prisée, affiche une hausse similaire de plus de 5 % en 2025, ce qui reflète l’attrait croissant de la ville pour les familles et les professionnels en quête d’un cadre de vie agréable, selon Blick. Cette hausse dans les villes suisses souligne un problème structurel : le déséquilibre entre une demande soutenue et une offre de logements souvent insuffisante, ce qui alimente une spirale inflationniste difficile à maîtriser.








