PIB suisse : l’accord avec Trump ne suffit pas à booster une croissance plus lente que prévu

La Suisse connaîtra une croissance économique stable grâce à une forte demande intérieure, des exportations renforcées et une inflation maîtrisée.

Publié le
Lecture : 2 min
Suisse
PIB suisse : l'accord avec Trump ne suffit pas à booster une croissance plus lente que prévu : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

Les perspectives économiques de la Suisse pour les prochaines années prennent une forme plus précise avec les révisions récentes des prévisions de croissance du Secrétariat d’État à l’économie (Seco) et du centre zurichois d’études conjoncturelles KOF. Ces deux institutions ont réajusté leurs projections, annonçant une croissance modeste du produit intérieur brut (PIB) et mettant en lumière les facteurs clés qui détermineront l’avenir économique du pays. 

Ces ajustements sont cruciaux pour les entreprises, les décideurs politiques et les investisseurs, qui s’appuient sur ces données pour anticiper les évolutions du marché suisse. L’importance de ces prévisions réside dans leur capacité à anticiper les tensions économiques mondiales et à guider la politique économique interne.

Une croissance stable mais modérée, tirée par la demande intérieure

Les projections du Seco et du KOF, bien qu’optimistes, révèlent une croissance économique relativement modérée pour les années à venir. Selon ces nouvelles prévisions, le produit intérieur brut (PIB) de la Suisse devrait augmenter de 1,4 % en 2025, de 1,1 % en 2026 et de 1,7 % en 2027. Cette trajectoire souligne une reprise continue après les turbulences économiques mondiales, mais sans un dynamisme spectaculaire.

Les deux institutions s’accordent à dire que l’essentiel de cette croissance dépendra de la demande intérieure, malgré les signes de rebond observés dans certaines industries suisses. Le commerce extérieur, bien qu’en rebond après une contraction dans le secteur pharmaceutique et chimique, n’est pas le principal moteur de cette croissance. C’est au sein de l’économie domestique que l’on attend principalement la poursuite de l’expansion. La consommation privée, en particulier, devrait jouer un rôle important, soutenue par une faible inflation et un marché de l’emploi relativement solide.

Un élément clé de cette croissance est la baisse significative des droits de douane américains, qui passe de 39% à 15%. Cette réduction, attendue pour stimuler les exportations suisses, devrait renforcer la compétitivité des produits suisses sur les marchés internationaux. Cependant, cette tendance positive sera contrebalancée par les défis mondiaux, notamment les tensions géopolitiques et les fluctuations économiques mondiales qui pèsent sur l’ensemble des économies développées.

L’inflation maîtrisée et une politique monétaire favorable

L’inflation, bien que modérée, demeure un enjeu important pour l’économie suisse. Selon le Seco, l’inflation devrait être de 0,2 % en 2025, un taux bien en deçà des niveaux observés dans de nombreux autres pays européens. Cette faible inflation est une bonne nouvelle pour les consommateurs et les entreprises, car elle garantit une certaine stabilité des prix et un pouvoir d’achat relativement intact. Pour 2026, le Seco prévoit une légère augmentation à 0,5 %, tandis que le KOF a révisé ses prévisions d’inflation pour 2026, réduisant son estimation à 0,3 %, mais maintenant ses prévisions de 0,6 % pour 2027.

Cette inflation maîtrisée est le résultat d’une politique monétaire prudente, menée par la Banque nationale suisse (BNS), qui joue un rôle crucial dans la gestion des prix. L’inflation faible aide également à maintenir une faible pression sur les taux d’intérêt, offrant ainsi des conditions favorables pour les investissements et une certaine stabilité pour les entreprises. La gestion efficace des coûts, combinée à une politique économique rigoureuse, permet de limiter les impacts négatifs de la hausse des prix des matières premières et des coûts de production sur les secteurs clés de l’économie.

Si l’inflation demeure modeste, l’environnement reste favorable à une consommation privée stable, ainsi qu’à une poursuite des investissements dans des secteurs porteurs tels que la technologie, l’industrie pharmaceutique et les services financiers. Les autorités suisses continuent de surveiller attentivement les développements mondiaux afin de pouvoir ajuster leurs politiques économiques en fonction des évolutions futures, garantissant ainsi une stabilité à long terme.

Laisser un commentaire

Share to...