En 2025, la Suisse connaît une vague de faillites d’entreprises qui touche particulièrement la région de la Suisse romande. Le nombre de dépôts de bilan a augmenté d’un tiers, atteignant 11’057 cas de janvier à novembre. Cette tendance préoccupante est en grande partie liée à la mise en place de nouvelles procédures pour la gestion des créances fiscales.
Les cantons les plus impactés, notamment Genève, Vaud et Zurich, voient un nombre croissant d’entreprises faire faillite. Toutefois, certaines régions connaissent des dynamiques contrastées, avec un développement positif du nombre de créations d’entreprises.
Une augmentation marquée des faillites en Suisse
En 2025, les faillites d’entreprises ont franchi un seuil préoccupant avec 11’057 cas enregistrés de janvier à novembre, soit une hausse d’environ 33 % par rapport à l’année précédente, selon CRIF. Genève. Cette montée des dépôts de bilan résulte principalement de l’introduction de nouvelles procédures pour créances fiscales, qui ont permis d’ouvrir de plus nombreuses procédures de défaut de paiement. Ces nouvelles régulations sont perçues comme un facteur ayant contribué à alourdir la situation financière des entreprises, notamment des petites et moyennes entreprises (PME), déjà fragilisées par d’autres défis économiques. Le nombre de faillites est ainsi devenu un baromètre inquiétant de la santé économique des entreprises suisses, en particulier dans un environnement économique mondial difficile.
Les régions les plus touchées par cette vague sont les cantons de Genève, Vaud et Zurich, qui enregistrent plus de 1000 procédures de faillite chacune. Mais c’est le canton du Valais qui connaît l’évolution la plus marquée, avec un nombre de faillites qui a plus que doublé pour atteindre 522 cas. Cette explosion des faillites dans un canton pourtant moins peuplé et économiquement dynamique soulève des questions sur les facteurs spécifiques de cette crise locale. En revanche, dans des régions comme Zurich, la dynamique entrepreneuriale reste positive malgré les difficultés financières des entreprises existantes. Zurich a en effet enregistré un nombre record de créations d’entreprises en 2025, consolidant ainsi son rôle de moteur économique pour le pays.
Les disparités régionales : une gestion inégale de la crise
Les cantons de Suisse romande se retrouvent particulièrement exposés à cette hausse des faillites. Genève, Vaud et Zurich restent les régions où les faillites sont les plus fréquentes. En effet, ces cantons concentrent la majorité des ouvertures de procédures, ce qui peut être attribué à une forte densité d’entreprises, mais également à des secteurs d’activité spécifiques plus vulnérables aux crises économiques. Les entreprises de services, notamment celles opérant dans le secteur technologique et financier, sont particulièrement touchées par cette vague de défaillances. La pression fiscale croissante, couplée à des charges administratives plus lourdes, exacerbe les difficultés rencontrées par les entrepreneurs.
Toutefois, le canton du Valais, qui ne figure pas parmi les plus grands centres économiques du pays, a connu une augmentation spectaculaire des faillites. Ce phénomène peut s’expliquer par plusieurs facteurs locaux, notamment la structure économique du canton, où certaines industries comme le tourisme et l’agriculture sont particulièrement sensibles aux fluctuations économiques et climatiques. Le Valais présente donc un cas intéressant d’analyse régionale, avec des entreprises qui peinent à faire face à la conjoncture actuelle, malgré une forte demande pour certains produits et services.
Cependant, la situation est loin d’être uniforme. Si le nombre de faillites augmente, les créations d’entreprises progressent également, bien que de manière plus modérée. En 2025, la Suisse a enregistré 48’983 nouvelles inscriptions dans les registres du commerce, soit une hausse de 4,4 % par rapport à l’année précédente, relate Blick. Zurich se distingue une fois de plus, avec 9’140 nouvelles entreprises inscrites, suivie des cantons de Vaud (4’675) et Genève (4’082). Ces chiffres montrent qu’il existe toujours un dynamisme entrepreneurial, bien que cette dynamique soit souvent contrastée par des défis financiers et fiscaux importants. Les entreprises nouvelles doivent, elles aussi, s’adapter à un environnement de plus en plus complexe, où la concurrence est exacerbée et les conditions de marché fluctuantes.








