90 % des Suisses l’ignorent : Si vous voulez économiser quelques centaines de francs, c’est le moment idéal pour payer votre assurance maladie

Le paiement annuel des primes maladie permet un rabais modéré, mais combiné à d’autres stratégies, il contribue à alléger efficacement la facture.

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Suisse
90 % des Suisses l’ignorent : Si vous voulez économiser quelques centaines de francs, c'est le moment idéal pour payer votre assurance maladie : Crédit : Canva | Econostrum.info - Suisse

Les coûts de la santé ne cessent d’augmenter en Suisse, avec des conséquences concrètes sur le budget des ménages. À partir de l’an prochain, les primes d’assurance maladie augmenteront en moyenne de 4,4 %, renforçant la pression financière sur les assurés. 

Face à cette évolution, plusieurs stratégies permettent d’alléger la facture, dont une solution encore peu utilisée : le paiement annuel des primes. Cette option mérite un examen attentif, car elle peut générer des économies immédiates sans modifier la couverture d’assurance.

L’escompte annuel : un gain réel, mais limité par la trésorerie

Dans un système où les primes sont obligatoires et identiques pour tous les assurés d’un même groupe de risque, le paiement anticipé reste l’un des rares moyens d’obtenir un rabais direct. De nombreuses caisses maladie suisses offrent en effet un escompte aux assurés qui choisissent de verser leur prime à l’avance pour six mois ou une année entière.

La prime mensuelle moyenne pour un adulte dès 26 ans atteint désormais 465,30 francs, soit 5583,60 francs par an. Avec un rabais de 2 % appliqué sur ce montant, l’économie annuelle dépasse une centaine de francs. Pour les assureurs proposant un escompte de seulement 1 %, le gain tombe à environ 50 francs. Ces sommes, bien qu’accessibles sans changement de caisse ni modification de contrat, exigent néanmoins une capacité financière suffisante. Le paiement d’un seul bloc, surtout pour une famille, représente une charge importante : environ 14 000 francs pour deux adultes et deux enfants avec des primes dans la moyenne.

Ce mécanisme peut paraître modeste comparé à d’autres stratégies d’optimisation. Il reste pourtant l’une des options les plus simples, sans aucune formalité ni changement de prestations. Mais il est largement sous-utilisé, notamment parce qu’il est peu mis en avant par les caisses elles-mêmes ou par les comparateurs d’assurances, qui se concentrent sur les prix mensuels.

Autres leviers d’économie : franchise, caisse et modèles alternatifs

Le changement d’assureur constitue l’une des méthodes les plus efficaces pour réduire ses primes. Selon une étude du cabinet Deloitte, jusqu’à 10 % des assurés auraient intérêt à changer de caisse, relate Blick. En 2024, ceux qui ont franchi le pas ont vu leur facture baisser en moyenne de 662 francs par an. Face à une hausse de plus de 30 francs par mois pour de nombreux contrats, la moitié des assurés devrait reconsidérer leur choix d’assureur.

Le niveau de franchise joue également un rôle décisif dans le montant de la prime. Le système suisse propose plusieurs niveaux, mais les analyses montrent que seules la franchise minimale (300 francs) et la franchise maximale (2500 francs) sont financièrement avantageuses. Pour des dépenses de santé estimées à moins de 2000 francs, la franchise maximale permet une baisse significative de la prime. À l’inverse, au-delà de ce seuil, la franchise minimale s’avère plus rentable. Le portail Comparis évalue à jusqu’à 1540 francs par an l’économie réalisable en choisissant la franchise la plus élevée, pour un adulte en bonne santé.

L’essor des modèles alternatifs (médecin de famille, HMO, Telemed) est une autre réponse à la pression croissante des primes. Ces formules imposent certaines contraintes, notamment dans le libre choix des prestataires médicaux, mais elles permettent de réduire les primes jusqu’à 25 %. Selon un sondage mené par Comparis, près de 25 % des assurés restent dans le modèle standard, plus cher. Le potentiel d’économies en optant pour un modèle restreint reste donc important, d’autant que la qualité des soins n’en est pas forcément affectée.

En outre, certains ajustements contractuels simples peuvent faire baisser les coûts. C’est le cas de l’exclusion de l’assurance-accidents pour les personnes travaillant plus de huit heures par semaine, déjà couvertes par leur employeur. Cette modification peut faire baisser la prime de base jusqu’à 7 %. Certaines caisses proposent également des rabais spécifiques pour les familles, souvent négligés faute d’informations précises.

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