Les États-Unis restent une destination prisée pour les Suisses, mais le contexte évolue. Une nouvelle loi adoptée par le Congrès américain modifie les conditions d’entrée sur le territoire. Elle entraîne une augmentation notable des frais administratifs, en plus de renchérir les coûts des services touristiques habituels.
La loi baptisée « One Big Beautiful Bill Act », qui encadre ces nouvelles dispositions, vise à renforcer les contrôles migratoires et à financer les infrastructures sécuritaires. Ces décisions affectent directement les conditions de voyage, y compris pour les citoyens des pays exemptés de visa comme la Suisse.
Une hausse immédiate des frais administratifs d’entrée
À partir de 2025, les frais de l’autorisation électronique ESTA vont augmenter sensiblement. Jusqu’ici fixés à environ 21 dollars, ils devraient atteindre 40 dollars pour tous les voyageurs âgés de 18 ans et plus.
Cette augmentation a été décidée dans le cadre du nouveau paquet législatif du Congrès américain. Le média blue News précise que cette mesure s’inscrit dans une logique de compensation des dépenses liées à la sécurité et à l’administration du programme.
En parallèle, une nouvelle taxe appelée « Visa Integrity Fee » entrera en vigueur le 1er octobre 2025. Cette taxe, qui concerne les voyageurs devant obtenir un visa classique, s’élèvera à 250 dollars. Un visa de travail coûtera quant à lui 455 dollars, contre 205 actuellement. Le remboursement de ces frais est théoriquement possible, mais reste rare en pratique.
Des coûts de séjour en forte progression
Le renchérissement ne se limite pas aux formalités d’entrée. Les prix des hôtels, des voitures de location et même des services quotidiens connaissent une hausse importante.
À New York, une nuit dans un hôtel de classe moyenne atteint désormais 417 dollars, selon une société d’analyse relayée par le média helvétique. À Miami Beach, ce montant s’élève à 283 dollars, et à Las Vegas à 198 dollars.
La location de voitures subit la même tendance. Louer une voiture de classe moyenne coûte aujourd’hui plus de 670 dollars pour quatre jours, indique le média North Dallas Gazette. Les compagnies aériennes ajoutent aussi des frais annexes pour les bagages, les repas ou le choix des sièges, malgré des tarifs d’appel attractifs.
Un coup dur pour la stratégie touristique américaine
L’agence Brand USA, chargée de la promotion touristique du pays, voit son budget réduit drastiquement. Il passe de 100 millions à 20 millions de dollars par an, ce qui compromet ses capacités à attirer les visiteurs. Geoff Freeman, président de l’US Travel Association, considère ces décisions comme une « taxe punitive » appliquée au tourisme, l’une des principales exportations américaines.
Ces mesures interviennent alors que les États-Unis se préparent à accueillir des événements internationaux majeurs comme la Coupe du monde en 2026 ou les Jeux olympiques en 2028.
Les professionnels du tourisme s’inquiètent des conséquences à long terme de cette politique sur l’attractivité du pays. Même si les Suisses ne sont pas directement visés par les restrictions de visa, les coûts supplémentaires peuvent affecter les intentions de voyage.








