Les Suisses entre espoir personnel et inquiétudes collectives pour 2025

À l’aube de 2025, un sondage de l’institut Gfs.bern pour Blick révèle un pessimisme généralisé en Suisse : près de la moitié des Suisses jugent l’avenir de la société sombre, tandis que seulement 12 % sont optimistes.

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Les Suisses entre espoir personnel et inquiétudes collectives pour 2025 | Econostrum.info - Suisse

À l’aube de 2025, les résultats d’un sondage représentatif réalisé par l’institut Gfs.bern pour Blick mettent en évidence une vision morose de l’avenir collectif en Suisse. Près de la moitié des participants jugent l’avenir de la société sombre, tandis que seuls 12 % se montrent optimistes. Ces résultats traduisent des inquiétudes majeures face à des défis structurels comme le logement, la mobilité et la crise climatique.

Cette perception contraste cependant avec une satisfaction relative envers la vie personnelle des sondés. L’étude révèle que 40 % des Suisses se déclarent heureux de leur situation actuelle, malgré des préoccupations marquées sur l’évolution générale de la société. Ce double regard, optimisme individuel et pessimisme collectif, soulève des questions sur la résilience sociale en période de crise.

Une fracture générationnelle et thématique marquée

L’étude souligne une divergence notable entre générations. Les jeunes, bien qu’en pleine construction de leur avenir, se montrent les plus pessimistes sur le plan collectif. En revanche, les personnes âgées, avec une perspective plus longue, affichent une sérénité relative quant à l’avenir de la société. Sur le plan personnel, les résultats montrent un contraste saisissant : les 16-29 ans sont les plus satisfaits de leur vie, tandis que cette satisfaction décroît chez les plus de 70 ans.

Les thèmes de préoccupation varient également selon les sensibilités politiques. Les électeurs du Parti libéral-radical (PLR) se distinguent par leur confiance et leur satisfaction personnelle élevées. À l’opposé, les sympathisants des Vert-e-s se montrent particulièrement pessimistes, reflétant leur forte sensibilisation à des enjeux comme le climat et l’environnement.

Embouteillages, immobilier et prévoyance : des défis récurrents

Au-delà des fractures générationnelles, l’inquiétude collective se concentre sur des problématiques concrètes comme les embouteillages et le marché immobilier. Seuls 8 % des sondés suisses pensent que la situation routière s’améliorera en 2025, illustrant un sentiment d’impasse concernant les infrastructures. Cette insatisfaction s’étend au logement, où la pression des prix et la rareté de l’offre suscitent des inquiétudes croissantes.

Toutefois, tout n’est pas négatif. Le marché du travail suisse apparaît comme un facteur stabilisant. Bien que 62 % des sondés anticipent des difficultés, une part significative (29 %) croit en une amélioration. Cette confiance relative s’accompagne d’un optimisme pour des thématiques spécifiques, comme la prévoyance vieillesse, perçue plus favorablement que d’autres enjeux sociétaux.

Une confiance mesurée sur la scène internationale

Sur le plan international, les Suisses se montrent légèrement plus optimistes. La chute de Bachar al-Assad en Syrie, par exemple, est perçue comme un signe positif par 51 % des sondés, qui espèrent une amélioration de la situation dans la région. De même, 38 % des participants estiment que les relations entre la Suisse et l’Union européenne pourraient progresser. En revanche, les perspectives économiques globales, notamment en Allemagne, ainsi que les avancées sur le climat, suscitent peu d’optimisme.

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