Le squat des logements est un phénomène grandissant en France, qui touche particulièrement les utilisateurs d’Airbnb. Les squatteurs profitent de ces locations de courte durée pour réserver un séjour de quelques jours, puis refusent de quitter les lieux, empêchant ainsi les propriétaires de poursuivre leur activité de location.
Durant la période estivale, les arnaques se multiplient sur la plateforme Airbnb. Si certains volent l’acompte ou se font passer pour de faux locataires, d’autres y voient une opportunité pour s’installer illégalement dans ces logements de location courte durée. Dans certains cas, ces occupants vont jusqu’à avertir le propriétaire qu’ils ne quitteront pas son logement.
C’était le cas d’une propriétaire de Perpignan, citée par le Figaro, qui a reçu un message de sa locataire indiquant : « J’ai un bébé d’un mois et demi, je suis à la rue depuis sa naissance. Je n’en peux plus. Pour le bien de mon bébé, je reste dans le logement. J’ai changé les serrures et mis le compteur d’électricité à mon nom. ».
On constate que ces squatteurs connaissent bien la loi. En effet, pour qu’un occupant soit considéré comme squatteur, il doit avoir pénétré de manière illégale dans le logement. Or, dans ce genre de situation, l’entrée se fait en toute légalité, ce qui empêche les forces de l’ordre d’intervenir. Par chance, cette propriétaire de Perpignan a pu récupérer son logement, mais son cas reste très rare. Pour la majorité des propriétaires, la procédure peut prendre des années.
Vers la mise en place d’un contrat de location pour mettre fin au squat des Airbnb ?
D’après l’avocat en droit immobilier, Me Xavier Demeuzoy, le squat des Airbnb prend une ampleur démesurée. « Depuis deux ans, j’ai 5 à 6 dossiers où les propriétaires se retrouvent dans des situations kafkaïennes », a-t-il déclaré auprès du Figaro Immobilier. Toutefois, malgré l’étendue de ce fléau, les cas de squat demeurent minoritaires.
Ils représentent cependant une très lourde contrainte pour les propriétaires, qui perdent l’accès à leur logement durant de longues années. D’autant plus que s’ils interviennent eux-mêmes, ils risquent d’être attaqués pour violation de domicile et peuvent écoper de 3 ans de prison ainsi que d’une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 euros.
Selon le professionnel en droit, la solution la plus adéquate serait de créer un contrat entre le locataire et le propriétaire pour la location de logements sur Airbnb. « L’avantage du contrat, c’est qu’il permet d’obtenir rapidement une décision en référé. Les conciergeries sont à même de rédiger des contrats. », a-t-il assuré. Ainsi, en cas de squat, le propriétaire pourrait accélérer la procédure pour récupérer son bien.








