Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a émis le souhait de soulever la question de la dédollarisation lors de la prochaine réunion des BRICS, prévue au mois d’août en Afrique du Sud. C’est lors du sommet de Paris, axé sur un nouveau pacte financier, que le président, élu le 30 octobre dernier, a laissé entendre qu'il aborderait cette discussion avec ses homologues chinois, indiens, russes et sud-africains.
En effet, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a exprimé son intention de discuter de la dédollarisation avec les partenaires des BRICS. « Pourquoi le Brésil et l'Argentine commerceraient-ils en dollars. Pourquoi ne le faisons-nous pas dans nos propres devises ? Pourquoi le Brésil et la Chine ne peuvent-ils pas commercer dans leurs devises ? La question de pourquoi j'ai besoin d'acheter des dollars est à mon ordre du jour », a-t-il déclaré.
Pour rappel, les nations des BRICS comprennent le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Le prochain sommet des dirigeants des BRICS sera organisé en Afrique du Sud, à Johannesburg, du 22 au 24 août. « Et si cela dépend de moi et uniquement de moi, alors nous en discuterons lors de la prochaine réunion des BRICS », a ajouté le Président brésilien.
Ce dernier espère aboutir à l'abandon du dollar dans le commerce mondial, en faveur des monnaies nationales des pays membres. Outre ce point, Lula se dit favorable à la création d’une monnaie commune des BRICS. « Je suis en faveur de la création, au sein des BRICS, d'une monnaie d'échange entre nos pays, tout comme les Européens ont créé l'euro », a-t-il souligné en avril dernier.
La Russie s'oppose à la participation de la France au prochain sommet des BRICS
Ce sujet devrait, donc, faire partie des débats du prochain sommet des dirigeants du bloc économique. A noter que le Président français aurait exprimé son intérêt à assister au prochain sommet des BRICS. Toutefois, la Russie s’est opposée à la participation de la France, citant « une politique hostile et inacceptable envers Moscou ». Rappelons, par ailleurs, que les dirigeants des 50 États, dont le Brésil, s'étaient rassemblés à Paris pour un sommet qui a duré deux jours, pour l’élaboration d’un nouveau pacte financier.
