Société Générale : les employés en grève pour réclamer une meilleure rémunération

Les syndicats de la Société Générale appellent à la grève ce mardi 25 mars 2025, après l’échec des négociations sur les salaires et les conditions de travail.

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Un vent de colère secoue la Société Générale | Econostrum.info

Le climat social à la Société Générale est tendu, avec la décision des syndicats de lancer une grève ce mardi 25 mars 2025. Cette action fait suite à l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO), notamment sur les salaires et les conditions de travail, qui n’ont pas satisfait les attentes des syndicats. Le conflit est d’autant plus significatif qu’il marque la première grève sous la direction de Slawomir Krupa, arrivé en mai 2023 à la tête de la banque. Les syndicats ont exprimé leur mécontentement face à une gestion jugée déconnectée des réalités des employés, ce qui a conduit à un appel à la mobilisation.

L’intersyndicale, réunissant la CFDT, CFTC, CGT et SNB CFE-CGC, dénonce avant tout une politique salariale jugée insuffisante par rapport aux efforts fournis par les salariés. La direction a proposé une enveloppe représentant environ 3 % de la masse salariale pour 2025, jugée insuffisante au regard des attentes des salariés.

Les syndicats font valoir que cette mesure ne répond pas aux efforts demandés aux employés, notamment dans le cadre de plans de restructuration successifs. Ils estiment que cette proposition n’est pas à la hauteur des sacrifices imposés, notamment en raison des fermetures de sites et des suppressions de postes qui touchent durement les équipes.

Les syndicats déplorent également des conditions de travail de plus en plus détériorées, alors que des plans de réduction des coûts sont régulièrement mis en place au détriment de la qualité de vie au travail des salariés. Les freins à la mobilité interne sont également pointés du doigt, les syndicats accusant la direction de ne pas offrir suffisamment d’opportunités aux employés pour progresser au sein de la banque.

Les syndicats se révoltent contre les multiples suppressions de postes survenues au niveau de la banque

Un des principaux points de friction entre la direction et les syndicats est la politique de réduction des coûts menée par Slawomir Krupa. Cette politique se traduit par des fermetures de sites et la suppression de nombreux postes. Depuis l’arrivée de Krupa à la tête de la banque, la fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord a entraîné la suppression de 3 700 postes, un chiffre qui pèse lourdement sur l’ensemble des collaborateurs. En plus de ces suppressions liées à la fusion, environ 950 postes supplémentaires ont été supprimés dans les fonctions centrales de la banque, une mesure qui a été vécue comme un coup dur par les employés.

Les syndicats estiment que ces suppressions de postes et cette chasse aux coûts nuisent à la qualité du service, à la motivation des employés et à la relation de confiance entre la direction et les salariés. Ils rappellent que les employés ont contribué à la rentabilité de l’entreprise, et que les efforts consentis doivent être davantage reconnus.

Société Générale promet de redistribuer 353 millions d’euros à ses salariés

Face à cette contestation, la direction de la Société Générale défend sa position. Selon elle, elle est attachée au dialogue social et estime que les propositions faites sont raisonnables, dépassant même le niveau prévu de l’inflation pour 2025. En effet, la banque annonce une redistribution d’environ 353 millions d’euros dans le cadre de l’actionnariat salarié et des mesures financières destinées à ses employés, comme le rapporte Sud Ouest.

Cependant, ces propositions ne semblent pas suffire à apaiser les syndicats, qui continuent de revendiquer des augmentations salariales substantielles et des améliorations significatives des conditions de travail.

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