Jeudi 3 avril, le syndicat Sud-Rail a officialisé son appel à la grève pour le 7 mai. Un mouvement qui coïncide avec la veille d’un jour férié et d’un week-end prolongé, une période stratégique pour mettre la pression sur la direction de la SNCF. Les conducteurs revendiquent une revalorisation de leurs primes, un ajustement des conditions de travail et la simplification de la gestion des primes de traction.
Le syndicat Sud-Rail, représentant majoritaire des conducteurs à la SNCF, a déposé un préavis de grève du mercredi 7 mai, 19h, au jeudi 8 mai, 8h, indique CNews. Cette grève intervient à un moment crucial, juste avant le jour férié du 8 mai et le long week-end qui suit, période où de nombreux Français feront le pont. Le principal motif de ce mouvement est la révision à la baisse des primes de traction, spécifiquement celles des conducteurs, qui ont été impactées par les réorganisations internes. Le syndicat réclame aussi que ces primes soient maintenues en cas d’absence ou d’arrêt maladie, ce qui n’est actuellement pas systématiquement le cas.
Des revendications spécifiques et une pression croissante
Sud-Rail demande également une refonte du système de primes, jugé trop complexe et incohérent. Le syndicat dénonce une gestion arbitraire et fluctuante des rémunérations des conducteurs, qui varient selon les réorganisations successives au sein de la SNCF. Pour marquer sa détermination, Sud-Rail appelle également d’autres fédérations syndicales à se joindre à ce mouvement afin de maximiser la pression sur la direction de l’entreprise. Selon eux, les négociations n’ont pas abouti, et la direction semble privilégier une stratégie de confrontation plutôt que d’ouvrir des discussions constructives.
La SNCF réagit en appelant au dialogue
De son côté, la direction de la SNCF, via SNCF Voyageurs, a exprimé son engagement envers le dialogue social. Cependant, elle indique n’avoir pas reçu de préavis officiel concernant cette grève du 7 mai. Le groupe reste ferme sur l’importance de respecter les règles de concertation, tout en appelant à une solution négociée. L’entreprise semble vouloir éviter une paralysie du trafic et préserver les conditions de travail des agents tout en respectant les engagements de dialogue social.
Cette grève s’inscrit dans un contexte social tendu à la SNCF, où plusieurs syndicats, dont Sud-Rail, dénoncent les effets négatifs de l’ouverture à la concurrence et du démantèlement de l’entreprise en différentes filiales. Cette fragmentation de la SNCF aurait, selon eux, des conséquences sur l’unité syndicale et les conditions de travail des agents. Ce climat de mécontentement n’est pas nouveau : le syndicat a déjà déposé un autre préavis de grève entre le 17 avril et le 2 juin pour dénoncer la dégradation des conditions des contrôleurs. Les grèves passées, notamment celles de 2024 et 2022, ont déjà provoqué des perturbations majeures, et un nouvel arrêt pourrait venir aggraver la situation pendant une période déjà chargée.
