SNCF : une amende de 170 euros pour une passagère qui n’a pas présenté sa pièce d’identité

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Depuis 2015, la SNCF a mis en place un plan pour lutter contre les fraudes. Ce dernier se caractérise notamment par une hausse des montants des contraventions. Une passagère qui pensait faire un simple trajet vient justement d’en faire les frais.

Les faits remontent au 19 février dernier. Une femme vivant à Tour a pris le train comme à son habitude pour se rendre à Paris. Jusque-là, rien d’anormal. Son trajet s’est d’ailleurs déroulé sans imprévus à l’aller. Mais sur le trajet du retour, la passagère a connu quelques perturbations. En effet, alors qu’un agent de la SNCF procédait à un simple contrôle du titre de transport de la passagère, l’agent de transport a demandé à la femme de présenter une pièce d’identité. La voyageuse a alors commencé à chercher son document, sans succès. Elle a expliqué à l’agent en question que qu’elle avait oublié sa carte d’identité à son domicile.

Ni une ni deux, le contrôleur a décidé de mettre une contravention à la passagère. Bien qu’elle ait tenté de prouver que c’est bien elle en montrant une photo de son passeport, l’agent a maintenu l’amende à hauteur de 120 euros. « Je trouvais que c’était abusé », s’est révoltée la passagère à France Bleu. De plus, la voyageuse a expliqué qu’elle souscrivait déjà un forfait de « 500 euros par mois ». En contestant la contravention, le contrôleur a décidé de majorer l’amende initiale de 50 euros de plus. Mais ça ne s’arrête pas là. La femme apprend également que son abonnement SNCF a également été résilié, et ce, pour plusieurs mois. Fort heureusement, le forfait de la passagère a finalement été réactivé après un recours à l’association des abonnés du Tours-Paris.

La SNCF se défend

De son côté, la SNCF s’est défendue en affirmant que son agent n’a fait qu’appliquer la politique antifraude de l’entreprise. En effet, la SNCF a expliqué que la présentation d’une carte d’identité lors d’un contrôle est obligatoire. Un argument qui n’a pas convaincu le député de l’Amboisie, Daniel Labaronne, qui a interpelé la SCNF en demandant à l’entreprise de « respecter davantage les clients qui financent par leurs impôts la dette colossale de la SNCF ».

Depuis la mise en place du plan antifraude de l’entreprise de transport, le nombre de dossiers déposés à la Médiation de la SNCF a fortement progressé. Entre 2015 et 2019, le nombre de dossiers a augmenté de 66 %, indique La Chambre de Consommation d’Alsace et du Grand Est.

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