Smic : la hausse du salaire minimum a touché moins de salariés qu’en 2023

En 2024, le Smic a été revalorisé à deux reprises, la première hausse a eu lieu en janvier et la seconde en ce mois de novembre. Toutefois, d’après un rapport du ministère du Travail, le nombre de salariés concernés par la revalorisation du salaire minimum est en régression en comparaison avec l’année dernière, en particulier dans certains secteurs tels que la sécurité, le nettoyage et la manutention.

 

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Photo de tuiles formant l'acronyme « Smic » par-dessus deux bulletins de paie posés sur un support en bois
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Comme annoncé par Michel Barnier, le Smic a augmenté de 2 % depuis le 1ᵉʳ novembre dernier. Pour la toute première fois, le salaire minimum a ainsi dépassé le seuil des 1 800 euros bruts. Toutefois, en 2024, le nombre de salariés concernés par la hausse du Smic est en baisse. 

En bref :

  •  Le salaire minimum interprofessionnel est le seul salaire indexé sur la base de l’inflation
  • Depuis 2021, il a été revu à la hausse à huit reprises
  • Le 1ᵉʳ janvier 2024, le Smic avait augmenté de 1,13 % en application de la revalorisation annuelle
  • une seconde revalorisation du Smic a lieu en ce mois de novembre
  • Le salaire minimum interprofessionnel de croissance est donc passé de 1 766,99 euros bruts à 1 801,80 euros bruts
  • Le nombre de ces salariés concernés par l’indexation du Smic est en baisse
  • la part salariale touchée par la revalorisation du salaire minimum s’élevait à hauteur de 14,6 % en janvier 2024, contre 17,3 % en janvier 2023

Pour rappel, le salaire minimum interprofessionnel est le seul salaire indexé sur la base de l’inflation. Depuis 2021, il a été revu à la hausse à huit reprises. Le 1ᵉʳ janvier 2024, le Smic avait augmenté de 1,13 % en application de la revalorisation annuelle. Cette année, une seconde revalorisation du Smic a lieu en ce mois de novembre. Comme annoncé par le Premier ministre, celle-ci a été de 2 %.

Dans le détail, le salaire minimum interprofessionnel de croissance est donc passé de 1 766,99 euros bruts à 1 801,80 euros bruts, soit un salaire horaire fixé à 11,88 euros bruts. Pour ce qui est du Smic net, il est passé de 1 398,70 euros à 1 426 euros. Sur l’île de Mayotte, le salaire minimum de croissance est désormais fixé à 8,98 euros de l’heure (indexé lui aussi de 2 %). Pour rappel, la revalorisation de ce mois de novembre est un avancement de celle de janvier 2025.

La hausse du Smic est donc une bonne nouvelle pour les nombreux salariés payés à hauteur de ce salaire minimum. Toutefois, selon une étude du ministère du Travail publiée jeudi 14 novembre, le nombre de ces salariés concernés par l’indexation du Smic est en baisse. Dans le détail, la part salariale touchée par la revalorisation du salaire minimum s’élevait à hauteur de 14,6 % en janvier 2024, contre 17,3 % en janvier 2023.

La proportion de salariés concernés par la revalorisation du Smic dépend du secteur et de la taille de l’entreprise

Ainsi, en une année, le nombre de salariés touchés par la hausse du Smic est passé de 3,1 millions à 2,7 millions. « Fin 2023, à la veille de la revalorisation du 1ᵉʳ janvier 2024, les accords de branche sont moins nombreux qu’un an auparavant à présenter un premier niveau de grille inférieur au Smic », indique l’étude. C’est dans les secteurs du nettoyage, de la manutention, de la récupération et de la sécurité que la baisse du nombre de salariés concernés par la hausse du Smic est la plus importante, cette part salariale est passée de 40,6 à 18,6 %.

Dans la branche hôtellerie, restauration et tourisme aussi, la baisse a été conséquente, soit de 39,5 % à 28,2 %. En revanche, dans le secteur du commerce, la part des salariés concernés par la hausse du Smic est passée de 39,2 % à 43,9 %, détaille la Dares. Outre le secteur, le nombre de salariés touchés par la revalorisation du Smic dépend aussi de la taille des entreprises. Cette part « tend à décroître avec la taille de l’entreprise : de 30,6 % pour celles comptant un salarié à 9,4 % pour celles de 500 salariés ou plus », explique la Dares.

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