Siège de Paris : voici les points de blocage prévus par les agriculteurs à partir de 14h

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Siège de Paris : voici les points de blocage prévus par les agriculteurs à partir de 14h
Siège de Paris : voici les points de blocage prévus par les agriculteurs à partir de 14h | Econostrum.info

Aujourd’hui, lundi 29 janvier, sera vraisemblablement un jour déterminant pour la suite du mouvement de protestation des agriculteurs en France. La réussite ou le flop de l’opération « siège de Paris » prévue dès cet après-midi risque, en effet, de marquer un tournant décisif de la manifestation.

Les syndicats agricoles, notamment la coalition réunie au sein de la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin parisien (Aisne, Aube, Eure, Eure-et-Loir, Île-de-France, Marne, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Seine-et-Marne, Seine-Maritime et Somme) qui ont décidé, samedi, de se lancer dans une opération baptisée le « siège de Paris » pour « une durée indéterminée », sont sans doute bien conscients qu’ils mettent le mouvement dans un test capital.

L’opération com qui entoure le rendez-vous risque, en effet, de faire basculer la suite des événements d’un côté comme de l’autre. Avec, dans un camp, les organisations protestataires qui font tout pour donner une étendue plus large au mouvement, et de l’autre, le gouvernement qui use de pédagogie ne désespère pas d’aboutir à un apaisement.

Pour l’heure, ce sont donc les premiers qui tentent la grande démonstration. « Plusieurs points de blocage tout autour de Paris » seront mis en place « à partir de 14 heures », déclare Clément Torpier, le président des Jeunes agriculteurs d’Île-de-France, sur BFM, hier dimanche, à quelques heures du rendez-vous. « L’objectif n’est pas d’embêter la population, mais d’avoir des réponses du gouvernement, qu’il aille plus loin dans les mesures déjà faites », enchaîne-t-il.

Les autoroutes et les « grandes nationales » concernées par l’opération « siège de Paris »

L’opération « siège de Paris » à enclencher « à partir de 14 heures » est projetée sur huit points stratégiques de blocage autour de Paris, révèle Le Parisien. « Ils seront situés à l’aire de Chennevières sur l’A1, à hauteur de Jossigny sur l’A4, à la station Total d’Ourdy sur l’A5, au Pont de Villabé sur l’A6, au niveau du pont de Longvilliers sur l’A10, au péage de Buchelay sur l’A13, entre le pont de Gennevilliers et la D311 sur l’A15 et enfin à proximité de l’échangeur de L’Isle-Adam sur l’A16 », détaille la source. « Ce sera un blocus total […] dans les deux sens », avertit Cyrille Milard, président de la FNSEA de Seine-et-Marne et coordinateur du blocage des autoroutes A4, A5 et A6.

« Ce lundi, seuls les agriculteurs de Seine-et-Marne sont mobilisés, puis nous avons organisé des rotations avec ceux de la Marne pour l’A4, de l’Yonne et de l’Aube pour l’A5 et du Loiret pour l’A6 », ajoute le syndicaliste cité par nos confrères. Il compte sur la mobilisation de « 500 tracteurs et au moins 1000 agriculteurs » sur les trois sites de blocage qui devraient rester en place « au moins jusqu’à jeudi », rendez-vous d’un Conseil européen extraordinaire auquel devrait prendre part le président Emmanuel Macron.

Gabriel Attal annonce des mesures supplémentaires

Le Premier ministre, Gabriel Attal, redescendu au front, dimanche, lors d’une visite dans une exploitation d’Indre-et-Loire, n’a pas manqué de rassurer les agriculteurs auxquels il a fait part de son intention de mettre en place des « mesures (…) supplémentaires sur ces histoires de concurrence déloyale », rapporte France bleu.

« Il faut qu’on vous donne plus de marges de manœuvre », a admis le Premier ministre, en suggérant de nouvelles mesures en vue. « Développer notre agriculture, ça veut dire produire et retrouver notre souveraineté alimentaire. Il faut arrêter d’importer des produits qu’on pourrait faire chez nous », a assuré Gabriel Attal.

« Je suis convaincu que dans les prochains jours, dans les prochaines semaines, on va montrer qu’on est capable d’avancer encore sur les jachères. Évidemment qu’il faut bouger là-dessus », a-t-il ajouté. Voilà justement une question sur laquelle le Président Macron est attendu, jeudi, à l’occasion du Conseil européen extraordinaire.

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