La « shrinkflation » se répand de plus en plus et touche désormais plusieurs produits. Elle prend de l’ampleur et tend à devenir une règle d’arnaque déguisée, usée au nom de l’inflation. Cependant, le gouvernement décide de réagir ! Bruno Le Maire a déjà un texte finalisé pour encadrer le procédé.
Mais de quoi s’agit-il exactement ? La « shrinkflation » est une pratique tolérée qui consiste à réduire le poids d’un produit à la vente, sans pour autant baisser son prix. Mais pourquoi cela ? Il faut savoir qu’avec l’inflation, les prix des intrants ont suffisamment augmenté, ce qui devrait induire l’augmentation de celui du produit final à la vente, pour permettre aux producteurs de compenser la charge supplémentaire.
En d’autres termes, il s’agit d’élever le prix pour compenser le manque à gagner du fait de l’augmentation des charges pour le producteur, mais aussi pour le distributeur. Jusque-là, le procédé parait raisonnable. Sauf que certains industriels augmentent le prix par la même occasion !
Shrinkflation : un projet de loi déjà notifié à la Commission européenne
« C’est une arnaque, c’est scandaleux », d’autant plus qu’aucune notification n’est portée sur l’emballage pour en informer le consommateur, avait déjà réagi Bruno Le Maire, en septembre dernier. Face à la prolifération de la pratique, ce dernier vient de passer à l’action pour y mettre un terme ! Selon BFM Business, le gouvernement a d’ores et déjà notifié à la Commission européenne un projet de loi portant sur un encadrement plus scrupuleux de la pratique. Désormais, ce sera, à défaut du producteur, au distributeur de mentionner la réduction du poids « directement sur l’emballage ou sur une étiquette attachée ou placée à proximité de ce produit », souligne BFM Business qui révèle avoir eu accès au texte retenu par Bercy.
La mention qui devra être portée « de façon visible et lisible », « c’est-à-dire avec des caractères de la même taille que celle utilisée pour l’indication du prix du produit », devra préciser que « la quantité vendue est passée de X à Y et son prix a augmenté de x % ou x euros », détaille le média. « Ne sont pas concernées les denrées alimentaires préemballées à quantité variable et les denrées alimentaires non préemballées (vrac) », précise toutefois le projet de loi, cité par la même source.
Des sanctions allant de 3 000 euros à 15 000 euros
Dans la partie sanction, il serait prévu que les manquements « seront passibles d’une amende administrative dont le montant pourra atteindre 3.000 euros pour une personne physique et 15.000 euros pour une personne morale ». À noter que la loi devrait entrer en vigueur vers le 1ᵉʳ avril, selon les projections de Bercy qui table sur sa publication au journal officiel fin mars, si la Commission européenne ne fait aucun commentaire qui viendrait retarder la procédure. Cela dit, dans un premier temps, seuls les magasins « dont la surface de vente est supérieure à 400 m² sont concernés ».
Mais son élargissement, voire sa généralisation, interviendra pour toucher même les industriels d’ici à 2026, laissent entendre des représentants du gouvernement. « La seule piste réaliste à court terme est de faire porter cette obligation par les distributeurs », explique, de son côté, à BFM Business, le cabinet de la ministre du Commerce, qui met en avant le cadre juridique européen à respecter.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
Everlee Gillespie
Ford Nava
Ford Nava
Maverick Chapman
Quinn Fleming
Mathew Hoffman
Kenji Galvan
Angelina Arias