Alors que les produits fabriqués en Asie inondent le marché européen, l'Union européenne ne compte pas rester les bras croisés. Après les véhicules électriques chinois, ce sont les colis de moins de 150 euros qui sont désormais dans la ligne de mire de l'UE. L'objectif est de mettre fin à l'exonération de droits de douane pour ces produits importés.
Après plusieurs mois de réflexion, l'Union européenne a annoncé, le 4 juillet, que désormais, les véhicules électriques fabriqués en Chine allaient être soumis à des droits de douane allant jusqu'à 37,6 %. Dans son communiqué, la Commission européenne explique que l'application de ses droits provisoires a pour but d'éviter ce que sa présidente, Ursula von der Leyen, a qualifié de menace d’inondation du marché de l’UE par des véhicules électriques fabriqués en Chine et lourdement subventionnés.
Après les voitures électriques, l'Union européenne veut s'attaquer aux colis d'une valeur inférieure à 150 euros. Actuellement, les commandes en provenance de pays hors UE ne sont pas soumises aux droits de douane lorsqu'elles ne dépassent pas 150 euros. Une exemption qui profite aux géants chinois spécialisés dans les produits à bas prix, comme Temu, Shein ou encore AliExpress.
Mais ce passe-droit serait sur le point de prendre fin. La Commission européenne envisage, en effet, d'appliquer les droits de douane sur les produits importés dont la valeur n'excède pas les 150 euros. Les raisons qui motivent Bruxelles à envisager une telle manœuvre sont nombreuses. La concurrence déloyale que subissent les entreprises européennes de la part des boîtes chinoises et la qualité des produits asiatiques sont notamment évoquées.
Shein, AliExpress et toutes les entreprises concernées pénalisées par cette mesure de l'UE ?
Avec une telle mesure, les entreprises chinoises seraient contraintes de revoir leurs politiques de vente (augmentation des prix, délocalisation d'usines de fabrication, etc.). En effet, l'exonération des droits de douane représente un élément essentiel dans la stratégie commerciale des géants asiatiques. Toutefois, les entreprises visées par cette nouvelle mesure de l'Union européenne font bonne figure. Par exemple, Shein se dit « soutenir pleinement les efforts des législateurs pour réformer la disposition de minimis ».
Du côté des entreprises européennes, cette nouvelle mesure envisagée par Bruxelles semble ravir. Il faut dire que depuis longtemps, les fabricants européens pointaient du doigt une concurrence déloyale et des produits qui ne respectent pas les normes de qualité européennes. Pour les fabricants de jouets européens, par exemple, c'est la qualité des produits chinois qui est dénoncée depuis longtemps. Les détaillants asiatiques sont notamment accusés d'inonder les commerces européens de produits très dangereux.