Le nombre de pauvres ne cessent d’augmenter en France. La pauvreté est définie par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) comme un revenu inférieur à 60 % du salaire médian.
En 2023, ce salaire médian s’élève à 2 150 euros par mois. Ainsi, une personne seule est considérée comme pauvre si elle dispose de moins de 1 290 euros par mois. Pour un couple, le seuil de pauvreté est de 1 930 euros mensuels, et pour un couple avec enfants, il est fixé à 2 700 euros par mois.
Le seuil de pauvreté est un indicateur important des inégalités économiques. Il permet de mesurer le nombre de personnes qui vivent avec des ressources insuffisantes pour répondre à leurs besoins essentiels. Selon cette définition, 14,3 % de la population française se trouve sous le seuil de pauvreté. Ce chiffre est inférieur à la moyenne européenne, qui est de 16,9 %. Cette différence souligne que, bien que la pauvreté soit un phénomène largement répandu dans l’Union européenne, la France réussit à limiter l’impact de la précarité relative sur sa population.
Les catégories les plus pauvres en France
Certaines catégories de la population sont particulièrement touchées par la pauvreté. Les familles monoparentales, les familles nombreuses, les personnes seules, ainsi que les étudiants, sont souvent les plus vulnérables. En outre, les chômeurs et les immigrés constituent également des groupes significatifs confrontés à la pauvreté. Ces catégories représentent environ 14,3 % de la population française, ce qui montre qu’une proportion importante de la population est touchée par des difficultés économiques.
L’inégalité de la répartition des revenus est particulièrement marquée chez certaines populations. Par exemple, parmi les retraités, moins d’un sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, ce qui place la France parmi les pays où le taux de pauvreté chez les retraités est le plus faible en Europe. En revanche, le taux de pauvreté atteint 40 % parmi les chômeurs, un taux particulièrement élevé. De plus, 19 % des chômeurs sont considérés comme modestes, c’est-à-dire ayant des revenus faibles mais supérieurs au seuil de pauvreté.
Distinction entre pauvreté et modestie
Les données sur la pauvreté en France permettent de mieux comprendre les inégalités économiques. Elles aident les pouvoirs publics à mettre en place des mesures adaptées aux besoins spécifiques des populations les plus vulnérables. De plus, la distinction entre pauvreté et modestie permet de dresser un tableau plus précis des conditions de vie de ces personnes et d’adapter les politiques sociales en conséquence.
Les chiffres fournis par la Drees et les comparaisons avec la moyenne européenne soulignent la nécessité de poursuivre les efforts pour réduire les inégalités de revenus et garantir une plus grande équité sociale. Cette analyse approfondie des niveaux de pauvreté et de modestie dans la population française permet également de mieux cibler les actions visant à améliorer les conditions de vie des citoyens les plus précaires.








