Sébastien Lecornu prêt à recourir aux réquisitions pour renforcer la production militaire

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Sébastien Lecornu prêt à recourir aux réquisitions pour renforcer la production militaire
Sébastien Lecornu prêt à recourir aux réquisitions pour renforcer la production militaire | Econostrum.info

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, n’écarte pas l’éventualité de contraindre les industriels de la défense française à intensifier davantage la production, jugée en deçà des attentes.

Le ministre, soulignant une production d’armement et de munitions insuffisante, n’exclut pas de recourir aux réquisitions pour faire en accélérer la cadence et répondre aux besoins. « Pour la première fois, je n’exclus pas d’utiliser ce que la loi permet au ministre et au délégué général pour l’armement (DGA) de faire, c’est-à-dire, si le compte n’y était pas en matière de cadence et de délais de production, de faire des réquisitions le cas échéant ou de faire jouer le droit de priorisation », a-t-il affirmé, ce mardi, lors d’une conférence de presse en présence de tous les chefs d’état-major, rapporte l’AFP.

Cette démarche vise à atteindre un rythme pour assurer les engagements pris dans le cadre des promesses d’aides à l’Ukraine, mais aussi à assurer les arrières de la France. Ce procédé d’agir par la force de la loi, consigné dans les textes de programmation militaire, peuvent concerner les « personnels », les « stocks » ou les « outils de production », a rappelé le ministre. « Ce n’est pas l’outil prioritaire au moment où je vous parle, mais je vous dis que ça existe parce que ça crée de la lisibilité aussi pour tout le monde, il n’y aura pas de surprise », explique encore Lecornu.

Le Sénat souligne une contradiction

Ces déclarations du ministre des Armées ont suscité une réaction de la part de Cedric Perrin, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat. Il a souligné que l’idée de recourir aux réquisitions semble indiquer que la France n’était pas réellement en « économie de guerre », comme l’avait antérieurement affirmé Emmanuel Macron.

« Je l’ai dit sur tous les plateaux. Nous ne sommes pas en économie de guerre, puisqu’il n’y a ni réquisition d’entreprise, ni de personnels, ni aide massive aux entreprises pour produire plus vite (…) S’il veut faire cela (procéder par réquisitions, NDLR), il rentre effectivement dans le système d’économie de guerre », a affirmé le sénateur.

Notons qu’en plus des réquisitions, le ministre des Armées envisage également d’imposer des minimaux de stocks et de donner la priorité aux commandes militaires par rapport aux besoins civils.

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