Dans le cadre de l’affaire des eaux traitées illégalement, l’ONG Foodwatch va déposer deux nouvelles plaintes contre les groupes Nestlé et Alma. L’ONG indique avoir « refusé de l’argent de Nestlé » et attend du tribunal judiciaire de Paris des « sanctions exemplaires ».
En bref :
- Selon deux études menées par le SNE, la DGCCRF et l’IGAS, près de 30 % des marques d’eau minérale naturelle seraient concernées par des traitements d’eau non conformes à la réglementation
- Ce 25 septembre, l’ONG Foodwatch a prévu de déposer deux nouvelles plaintes pour « tromperie » auprès du tribunal judiciaire de Paris
- Concernant Nestlé, l’ONG explique « s’interroger sur le risque sanitaire, tant sur l’eau qui ne fait plus l’objet de traitement que sur l’eau toujours traitée »
- Pour ce qui du groupe Alma, Foodwatch a joint plusieurs documents à charge.
Il y a quelques jours, le tribunal d’Épinal annonçait qu’un accord avait été trouvé entre le groupe Nestlé et la justice. Un accord permettant au groupe d’échapper à tout procès dans le cadre de l’affaire des eaux traitées illégalement, contre une amende de 2 millions d’euros. Pour rappel, d’après deux études menées par le SNE, la DGCCRF et l’IGAS, près de 30 % des marques d’eau minérale naturelle seraient concernées par des traitements d’eau non conformes à la réglementation en vigueur en France.
Parmi elles, la marque Nestlé qui « a recours à des traitements interdits depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente », selon Mediapart. Ce mercredi 25 septembre, l’ONG Foodwatch a prévu de déposer deux nouvelles plaintes pour « tromperie » auprès du tribunal judiciaire de Paris. La première devrait concerner le groupe Alma, et la seconde le groupe Nestlé, selon France Info et Le Monde.
Foodwatch explique avoir « refusé l’argent de Nestlé »
D’après Foodwatch, « la pollution des sources exploitées par Nestlé n’aurait pas dû conduire à l’utilisation de traitements interdits, mais à interrompre la distribution de l’eau minérale, et à informer la justice et les consommateurs ». Dans le cadre de la convention judiciaire d’intérêt public signée entre la justice et le groupe Nestlé, l’ONG explique avoir « refusé l’argent de Nestlé ». Pour Foodwatch, « l’impunité est inacceptable, une tractation financière scellée à Épinal ne doit pas mettre fin aux investigations sur une fraude d’une ampleur internationale », rapporte France Info.
Dans la plainte visant le groupe Nestlé, l’ONG explique « s’interroger sur le risque sanitaire, tant sur l’eau qui ne fait plus l’objet de traitement que sur l’eau toujours traitée, vu l’ampleur de la contamination dont elle fait l’objet ». Pour ce qui est de la plainte visant le groupe Alma, l’ONG Foodwatch a joint plusieurs documents, tels que des factures, des échanges de mails ou encore des bons de commande à charge.
Avec ces deux nouvelles plaintes, l’ONG demande la désignation rapide d’un juge d’instruction et appelle la justice à des « sanctions exemplaires » contre les groupes Alma et Nestlé, dans le cadre de cette affaire touchant des millions de consommateurs.
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