Le 21 juin 2023 a été marqué par la signature d'un partenariat entre la CAF et les Restos du cœur de la Sarthe. Celui-ci a pour objectif de réduire le taux de pauvreté de la région, qui ne cesse d'augmenter.
Avec un taux de pauvreté de 14%, la Sarthe est devenue le département le plus pauvre des Pays de la Loire. Une situation préoccupante qui a fait réagir la CAF et les équipes des Restaurants du cœur. « Depuis deux ans, nous assistons à une explosion du taux de pauvreté en Sarthe : 14 %, alors que ce taux est de 10 % pour la région des Pays de la Loire. Aujourd’hui, nous observons un rajeunissement des bénéficiaires (17-25 ans) des Restos. C’est surtout une population féminine, des mères célibataires qui la plupart du temps ignorent leurs droits ».
C'est ce qu'a expliqué le président départemental des Restaurants du cœur, Joëlle Defontaine. Cette précarité financière en ville est similaire à celle de la campagne, mais s'avère plus significative dans certains secteurs. Elle s'élève, à titre illustratif, à 57% aux Sablons.
« On est dans un département où le taux de pauvreté impacte l’inclusion sociale des personnes. Il y a une rupture du lien social qui peut s’opérer », s'inquiète Joëlle Defontaine. Par le biais de ce dispositif, les deux organismes espèrent apporter un accompagnement optimal aux bénéficiaires, en assurant une meilleure coordination des services. « Ce Schéma départemental des services aux familles est une photographie des services. Il vise à proposer toutes les clés de la réussite et de la réinsertion sociale », a expliqué Ymane Alihamidi-Chanfi, la directrice de la CAF de la Sarthe.
Faire des Restos du cœur un point d'accès aux aides de la CAF
Cette convention permettra à plus de 4 500 familles inscrites aux Restaurants du cœur de profiter des aides sociales. Elle vise, avant tout, à faire de cette association un point d'accès aux allocations proposées par la CAF aux défavorisés. « Nous ne nous substituons pas à la Caf », a tenu, cependant, à préciser Joëlle Defontaine.
En 2022, la CAF de la Sarthe comptait 107 190 allocataires, ayant bénéficié de plus de 681 221 434 euros d'aides au cours de l'année. Cette somme se répartit sur les services de la petite enfance et de la jeunesse (137,5 millions), de la parentalité (178,2 millions), de l'inclusion sociale (254,3 millions) et du cadre de vie et habitat (111,1 millions).