À partir du 1er janvier 2026, plusieurs médecins spécialistes libéraux verront leurs tarifs de consultation augmenter, conformément à l’accord conventionnel signé en 2024 avec l’Assurance-maladie. Cette hausse concerne diverses spécialités, dont les pédiatres, psychiatres, neurologues et dermatologues.
Certains tarifs, qui devaient être appliqués dès juillet 2025, ont été reportés en raison de l’alerte sur la dégradation des comptes de l’Assurance-maladie. Ainsi, la consultation des pédiatres, en particulier pour les examens obligatoires des enfants de moins de 2 ans, sera augmentée de 45 à 50 euros. Pour les psychiatres, la majoration pour la prise en charge des enfants, actuellement de 12 euros, passera à 18 euros. En neurologie, le tarif d’une consultation standard passera de 50 à 52 euros en secteur 1.
D’autres spécialités seront également concernées par ces hausses, comme les dermatologues (+ 4 euros pour les consultations de dépistage), les endocrinologues, les gynécologues, ainsi que la médecine physique et de réadaptation. Les actes techniques, chirurgicaux et obstétricaux subiront également des ajustements tarifaires à la hausse.
Une nouvelle consultation pour les médecins traitants
Une autre mesure importante entrera en vigueur en janvier 2026, concernant la médecine générale. Les médecins traitants pourront facturer une nouvelle consultation longue de 60 euros, destinée aux patients de plus de 80 ans. Cette consultation pourra être effectuée une fois par an dans trois situations spécifiques : après une hospitalisation, pour la réévaluation des traitements multiples ou pour orienter le patient vers un parcours médico-social. Cette revendication de longue date des généralistes vise à améliorer le suivi des patients âgés.
De plus, l’Assurance-maladie mettra en place un « forfait unique » annuel pour rémunérer les médecins généralistes, qui variera en fonction de l’âge, de l’état de santé et, le cas échéant, de la situation sociale des patients. Le montant de ce forfait pourra aller de 5 euros pour un patient de 7 à 74 ans à 100 euros pour un patient en Affection de Longue Durée (ALD) de plus de 80 ans. Ce forfait pourra être complété par des montants variables en fonction des actes de prévention réalisés, comme une vaccination ou une mammographie, rapportant 5 euros par patient.
L’accord de 2024, qui a été difficilement acquis après des négociations longues, vise à revaloriser la médecine libérale, améliorer l’accès aux soins et garantir une meilleure qualité de ces derniers. Selon l’Assurance-maladie, cette réforme doit aussi répondre à la demande d’une meilleure prise en charge des patients et d’une augmentation de la pertinence des soins. Ce nouveau mode de rémunération a pour objectif de moderniser le système de santé, en particulier pour les généralistes, et d’assurer une prise en charge plus adaptée aux besoins des patients, tout en offrant aux médecins un cadre de rémunération plus stable et équitable.








