Selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), un ingrédient souvent employé dans la toilette des bébés et dans la conception de produits cosmétiques fait désormais partie de la liste des produits « probablement cancérogènes ».
Il s'agit d'une poudre blanche, utilisée pour ses effets anti-transpirants, qui offre de multiples utilisations. Il s'agit du talc, un minéral naturel qui n'a cessé d'être pointé du doigt depuis des décennies. En effet, les études à propos des effets néfastes du talc ne datent pas d'hier. Depuis 1970, cette substance est accusée de causer le cancer du poumon, notamment pour les personnes responsables de l'extraction de ce minéral, qui sont les plus exposés à ses dangers.
Au départ, les autorités sanitaires s'inquiétaient de la présence de l'amiante dans le talc, une substance dangereuse qui, en cas d'inhalation, va se loger dans les poumons et provoquer un cancer. Lors de l'extraction du talc, des fibres d'amiante peuvent le contaminer. Selon le site Ameli, cette substance peut causer des « maladies non cancéreuses affectant les poumons ou la plèvre. Plus rarement, l'amiante génère l'apparition d'une tumeur maligne spécifique, le mésothéliome de la plèvre ou la survenue d'un cancer du poumon ».
Toutefois, cette récente étude a été menée sur du talc dénué d'amiante. D'après les résultats du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC/IARC), publiés dans The Lancet Oncology le 5 juillet, il y aurait des « preuves suffisantes de cancer du poumon », ainsi que des preuves limitées en ce qui concerne le cancer de la vessie chez l'homme.
Le talc responsable du cancer des ovaires ?
Selon une synthèse d’études, publiée en 2020 aux États-Unis, réalisée sur 250 000 femmes, aucun rapport n'a été constaté entre le cancer des ovaires et l'utilisation du talc sur les parties intimes. Ce produit est souvent utilisé avant l'épilation à la cire, ou pour lutter contre la transpiration excessive. Pourtant, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a été poursuivi en justice pour des cas de cancer causés par le talc qu'il commercialise. L'affaire s'est soldée par un accord avec la justice, sans reconnaissance de culpabilité.
Ainsi, compte tenu des récentes preuves classant le talc comme produit cancérogène, il est recommandé de bannir son utilisation. Pour rappel, le talc peut faire partie des composants de poudres corporelles ou de maquillage, à l'exemple des poudres libres, des fards à joues, etc. En cas d'utilisation, il est fortement recommandé d'éviter de l'inhaler.