Un jeune Algérien en situation irrégulière vient d’être condamné à 10 mois de prison ferme et à une amende de 94 171 euros pour avoir transporté près de 100 000 euros de tabac, rapporte le site d’informations Ladepeche.fr.
Un simple contrôle se transforme en course-poursuite
Selon la même source, le 5 décembre à 7h20, à l’Hospitalet-près-l’Andorre, la douane décide d’effectuer un contrôle classique sur un véhicule. Sauf que le chauffeur refuse de s’arrêter. Les forces de l’ordre tentent alors de lui crever les pneus avec une herse, mais sans succès. De là, une course poursuite commence entre le chauffard et deux véhicules de la douane. Le fuyard prend alors tous les risques pour tenter de semer les forces de l’ordre, mais il sera arrêté à 7h55 sur un parking de la station d’Ascou à 37km du point de contrôle de départ.
Alors qu’il a tenté de mentir sur son identité, les gendarmes découvrent la véritable identité du fuyard grâce à une photo de son passeport trouvée dans son téléphone. Le conducteur se nomme Abdel, un jeune Algérien de 24 ans en situation irrégulière. Les forces de l’ordre découvrent également que l’individu est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis 2022. Après la fouille de sa camionnette, les douaniers tombent sur 573 cartouches de tabac ainsi que plus de 60 kg de matière à rouler pour un total de près de 100 000 euros.
10 mois de prison pour le sans-papiers algérien
Durant son interrogatoire, le sans-papiers a expliqué : « Je ne savais pas ce que contenait cette camionnette. On m’a proposé de la conduire pour 200 euros, argent dont j’avais besoin, donc j’ai accepté la proposition ». Le jeune homme a expliqué avoir été contacté par un homme qu’il ne connaît que de vue pour effectuer cette « mission ». « Il m’a demandé si je savais conduire, j’ai dit que oui. Il m’a alors proposé d’aller récupérer un véhicule près de l’Andorre contre une petite somme d’argent. J’ai accepté sans savoir ce qu’il y avait dans la camionnette », a-t-il déclaré.
Après l’enquête, le procureur de la République, Olivier Mouysset soutient que l’individu « fait des déclarations mensongères et contradictoires et il cherche à ce que l’on s’apitoie sur sa situation. Mais ce jeune homme a sciemment décidé de participer à un crime organisé en contrebande ». De son côté, la défense a expliqué que son client était « une cible facile à cause du fait qu’il soit vulnérable et sans-papiers ». L’homme est finalement condamné à une peine de 10 mois de prison avec un maintien en détention ainsi qu’une amende de 94 171 euros, qui est l’équivalent de la valeur de la marchandise trouvée dans son véhicule.
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