La situation économique de la France pendant ces deux dernières années a drastiquement réduit le pouvoir d'achat des Français. En 2022, la situation semblait s'améliorer avec la distribution de 4,1 milliards d'euros à 5 millions de salariés sous forme de prime de partage de la valeur (PPV). Cependant, la faible hausse du pouvoir d'achat, ne s'élevant qu'à 0,2 %, a compliqué la situation.
La hausse des salaires, la clé pour contrer l'inflation !
L'augmentation du pouvoir d'achat en 2023 est, en majeure partie, liée la hausse des salaires, avec une augmentation estimée à 5 % de la rémunération moyenne mensuelle par travailleur sur la totalité de l'année 2023, indique l'Insee. Cette progression, presque équivalente à l'inflation de 4,9 % en octobre dernier, est un indice plutôt positif qui pourrait constituer un rattrapage salarial nécessaire pour rétablir l'équilibre.
Il faut dire que ces dernières années ont été un vrai défi pour les Français. Avec des périodes marquées par des hausses des prix, notamment du carburant et du gaz, celles-ci mettent à mal le pouvoir d'achat. En 2022, la hausse de ce dernier n'a été que de 0,2 %, la deuxième plus faible depuis une décennie. Cependant, l'Insee anticipe une progression de 1,2 % pour 2023, surpassant les modestes 0,5 % initialement escomptés pour le début d'année.
Pour parvenir à un rattrapage, le gouvernement a mis en place certaines mesures, dont la prime de partage de la valeur (PPV), qui remplace la Pepa (prime exceptionnelle de pouvoir d'achat), appelée aussi « Prime Macron ». Les 3 000 euros de primes exonérées et défiscalisées, que le gouvernement autorisait depuis juillet 2022, ont permis aux entreprises de verser des montants significatifs à leurs salariés. En 2022, 5 millions de Français ont reçu un total de 4,1 milliards d'euros.
Cependant, en 2023, les chiffres montrent une distribution moins importante au premier et au deuxième trimestre, récoltant ainsi 1,75 milliard d'euros. En deçà des 4,1 milliards d'euros attribués en 2022, les employeurs ont jusqu'au 31 décembre 2023 pour verser les primes attribuées. Durant l'année dernière, 80 % des sommes ont été versées entre septembre et décembre, enregistrant un pic de 1,7 milliard d'euros en un seul mois. Pour ce qui est des conditions d'éligibilité, l'obtention de la PPV dépend de l'employeur, qui se décide après la consultation du CSE, s'il existe.
Il faut savoir que tous les salariés, y compris ceux en CDD, sont éligibles. Les exonérations fiscales et sociales sont véhiculées, quant à elles, en fonction de la rémunération des salariés. Ceux qui gagnent moins de 3 fois le Smic annuel bénéficient d'une exonération d'impôt sur le revenu et de cotisations sociales, jusqu'à 3 000 ou 6 000 euros, suivant les critères de l'accord d'intéressement. Pour ceux qui gagnent plus de 3 fois le Smic annuel, les exonérations s'appliqueront aux cotisations salariales et aux contributions sociales dans les mêmes limites.