Dès ce mois de décembre, au moins 29 000 fonctionnaires vont bénéficier d’une indemnité de résidence spécifique. Grâce à cette dernière, ces agents auront droit à une augmentation de rémunération minimale de 640 euros par an.
Les fonctionnaires concernés
Dès le mois de septembre, le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, avait affiché sa volonté de mettre en place une indemnité de résidence spécifique pour les fonctionnaires résidents proches de la frontière suisse. Cette décision a pour but de faciliter le logement des fonctionnaires sur un marché immobilier local tendu par la proximité avec Genève. Initialement, cette mesure ne devait concerner que 61 communes de l’Ain et de la Haute-Savoie. Mais au total, ce sont 133 communes qui sont concernées par cette décision. Selon un décret publié mercredi 13 décembre au Journal officiel, les agents résidant dans les communes concernées bénéficieront d’une indemnité de résidence spécifique d’un montant minimal annuel de 640 euros.
Après cette décision, le député Renaissance de Haute-Savoie, Antoine Armand s’est exprimé via son compte X : « Engagement tenu. Merci de soutenir le pouvoir d’achat de nos agents publics et de reconnaître la spécificité de notre territoire frontalier », a-t-il écrit. En septembre, Stanislas Guerini avait évalué le gain de pouvoir d’achat des agents concernés à « 840 euros annuels en moyenne, soit 70 euros brut mensuels ». Au final, cette mesure « conduira à une augmentation de rémunération, pour les agents concernés, d’au moins 640 euros par an », indique le compte-rendu du Conseil des ministres du mardi 12 décembre. Ainsi et dès ce mois de décembre, les fonctionnaires des communes concernées toucheront une indemnité de résidence équivalant à 3% de leur salaire de base.
Nécessité de répondre à la problématique du logement
Dans le compte-rendu du Conseil des ministres, le gouvernement a tenu à rappeler que les agents des communes concernées « rencontrent d’importantes difficultés de recrutement et de fidélisation liées à la cherté de la vie ». Des difficultés qui « se traduisent en particulier par des tensions spécifiques pour l’accès au logement, face à la concurrence des salaires genevois, accrue par le développement des moyens de transport transfrontaliers » et conduisent « à des fermetures de lits dans les hôpitaux et les Ehpad, des postes non pourvus en gendarmerie ou bien encore dans les services des collectivités territoriales », a indiqué le gouvernement.
De son côté, le syndicat Force ouvrière soutient qu’il y avait « urgence à répondre à la problématique du logement dans sa globalité, dans un contexte de paupérisation des agents de la fonction publique et d’une crise du logement sans précédent ». Pour trouver des solutions à ce problème, le gouvernement a confié une mission plus générale sur le logement des fonctionnaires au député David Amiel.
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