Salaires et bien-être : comment la Gen Z impose ses exigences aux employeurs

Pour les jeunes actifs de la génération Z, le chômage n’est plus perçu comme une honte. Nombreux sont ceux qui n’hésitent pas à refuser des emplois ne répondant pas à leurs attentes ou à profiter de cette période pour réfléchir à leur avenir professionnel. Un phénomène amplifié par un marché de l’emploi favorable et des attentes élevées envers les employeurs.

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Photo illustrant le climat en entreprise
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La génération Z bouscule les normes du monde professionnel. Contrairement aux générations précédentes, ces jeunes diplômés assument de se retrouver au chômage, parfois par choix, afin de trouver un poste répondant à leurs exigences ou pour s’accorder une pause.

Pour les jeunes nés entre 1995 et 2010, le chômage n’est plus systématiquement associé à un échec. Beaucoup voient cette période comme une opportunité de se recentrer sur leurs objectifs professionnels ou de chercher une offre correspondant à leurs attentes.

Un consultant en finance de marché, par exemple, témoigne auprès des Echos avoir refusé deux offres d’emploi en raison de salaires insuffisants ou d’autres aspects insatisfaisants, préférant rester sans emploi pendant plus d’un an. Ce comportement est facilité par le filet de sécurité offert par l’assurance chômage, permettant de négocier des conditions avantageuses sans précipitation.

Un marché de l’emploi favorable

Cette tendance s’explique également par un marché de l’emploi favorable pour les jeunes diplômés. Selon l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), les embauches de cols blancs ont atteint des niveaux record en 2023 et devraient rester élevées en 2024.

Près de la moitié des recrutements envisagés concernent des profils juniors. Cette situation place les jeunes actifs dans une position de force, leur offrant la possibilité d’être sélectifs quant aux postes qu’ils acceptent.

La Gen Z possède des attentes élevées envers les employeurs

Les jeunes actifs de la génération Z expriment des attentes élevées envers leurs employeurs. Une enquête réalisée par le cabinet Robert Walters, relayée par les Echos, révèle que 55 % des jeunes actifs envisagent de rester moins de trois ans dans leur entreprise. Ils recherchent des emplois offrant à la fois un bon salaire, des perspectives de développement rapide et une reconnaissance de leurs performances. Cette exigence, bien que légitime, pousse les entreprises à redoubler d’efforts pour attirer et fidéliser ces talents, en adaptant leurs offres et leurs politiques de management.

Le comportement de la génération Z illustre une transformation des normes professionnelles. Contrairement à leurs aînés, ces jeunes privilégient leur bien-être et leur épanouissement personnel à une carrière linéaire. Si cette approche peut sembler risquée, elle reflète une volonté de redéfinir la réussite professionnelle en phase avec leurs valeurs.

En assumant leurs choix et en valorisant la qualité des expériences professionnelles, la génération Z montre qu’elle est prête à réinventer les codes du travail, tout en bousculant les attentes des employeurs.

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