En 2024, les travailleurs modestes pourraient bénéficier de l’indemnité carburant, indique le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Si et seulement si les prix des carburants explosent, 12 millions de personnes pourront avoir accès à cette aide.
Le salaire maximal pour toucher l'indemnité carburant revu à la hausse
Ce dispositif vise à aider 60 % des travailleurs modestes qui se rendent sur leur lieu de travail avec leur véhicule personnel et les critères pour en bénéficier ont évolué. Pour 2024, le niveau de revenus maximum pour toucher cette aide a été revu à la hausse comparé à 2023. Ainsi, le salaire à ne pas dépasser pour bénéficier de cette aide passe de 1 380 euros net à 1 600 euros pour l'année prochaine. En ce qui concerne un couple avec deux enfants, le salaire maximal passera de 3 900 à 4 800 euros net.
Pour toucher cette indemnité, il faudra faire une démarche auprès de la Direction générale des finances publiques (DGFiP). La moitié des bénéficiaires, moins de 5 millions de Français sur les 10 millions éligibles, ont reçu l'aide en 2023. En 2024, cette aide pourrait concerner 12 millions de citoyens. Les ayants droit doivent ainsi attester sur l'honneur qu'ils utilisent leurs véhicules pour se rendre au travail et effectuer la demande avant la fin du mois de mars sur le site des impôts.
Les véhicules éligibles comprennent les voitures, les motos et les scooters à deux ou trois roues, qu'ils soient à moteur thermique, hybride ou électrique. Il est également important de noter que le chèque est versé par personne et non par foyer. Ainsi, une famille possédant deux véhicules peut percevoir 200 euros.
Une aide oui, mais pas automatique
« Si demain, ce que je ne souhaite pas bien entendu, vous avez une crise qui s'aggrave au Proche-Orient, que les prix du pétrole explosent et que par conséquent vous avez des prix à la pompe qui approchent les 2 euros, je déclencherai le dispositif d'indemnité carburant travailleurs », a annoncé Bruno Le Maire. Cependant, le ministre de l'Économie avait précisé, le 14 décembre, que cette indemnité ne serait pas activée de manière automatique le 1ᵉʳ janvier 2024. Il avait, en effet, expliqué que ce dispositif ne concernait que les moments de crise induisant l'envolée des prix des carburants. « C'est un dispositif de protection quand les prix du carburant explosent », avait-il signifié au micro de BFM TV.
Bien que le seuil précis pour déclencher cette mesure n'ait pas encore été définitivement déterminé, Bruno Le Maire a laissé entendre que la barre des « 1,95 ou 1,96 euro du litre » d'essence pourrait être la future limite pour le versement de l'indemnité carburant.