Salaire-inflation : le pouvoir d’achat va sensiblement s’améliorer pour les Français, s’engage la Banque de France

Publié le
Lecture : 2 min
Le pouvoir d'achat des Français a-t-il reculé ?
Le pouvoir d'achat des Français a-t-il reculé ? | Econostrum.info

Les Français ont subi de plein fouet les effets de la crise sanitaire et de la guerre en Ukraine. Leur pouvoir d’achat s’est nettement érodé dans un contexte caractérisé par l’explosion de l’inflation. La situation devra cependant s’améliorer, selon plusieurs observateurs.

En effet, l’inflation a entamé une courbe baissière ces derniers temps et devra continuer à reculer, selon les prévisions du gouvernement et des experts. Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a confirmé ces prévisions ce mardi 19 décembre au micro de France Inter. Le responsable financier prévoit même un retour de l’inflation à 2% au plus tard d’ici 2025, indiquant que le pouvoir d’achat des Français devrait sensiblement s’améliorer dans les prochaines années, en raison des baisses attendues des prix.

« C’est non seulement une prévision, mais un engagement : nous allons ramener l’inflation à 2% d’ici 2025 au plus tard », a déclaré le gouverneur de la Banque de France. « On voit un fort ralentissement en 2023, mais ensuite la croissance remonte en 2024 à 0,9%, puis à 1,3% en 2025, pour atteindre 1,6% en 2026, et ce, parce que nous serons sortis de l’inflation », a-t-il ajouté. Les effets de la hausse du pouvoir d’achat en France ne devraient pas tarder à se faire ressentir, selon Villeroy de Galhau. « C’est une bonne nouvelle : à partir de maintenant, les prix vont augmenter moins vite que les salaires », a-t-il encore affirmé.

L’inflation en baisse, les salaires en hausse

Ainsi, l’institution qu’il préside s’attend à un rattrapage des prix par les salaires, grâce au recul de l’inflation. « À partir de maintenant, les salaires vont augmenter plus vite que les prix, car la baisse des prix est très sensible », explique ce responsable qui a soutenu que des améliorations avaient été observées ces derniers mois. « On était à 7% d’inflation en début d’année, ce qui était beaucoup trop, notamment sur les denrées alimentaires et l’énergie, et nous sommes redescendus à 3.5% en moyenne en cette fin d’année. Nous atteindrons 2.5% d’ici l’an prochain, et 2% au plus tard d’ici 2025 », détaille-t-il.

Toutefois, même en affichant son optimisme, le gouverneur de la Banque de France a tenu à être prudent. « L’économie française possède des moteurs assez solides, mais c’est une reprise progressive et il ne faut évidemment pas crier victoire », relativise-t-il en donnant en exemple la « stabilisation » des taux d’intérêt et non pas leur baisse immédiate.

« Tous les grands pays ont remonté leurs taux directeurs pour lutter contre l’inflation et partout, c’est efficace ; depuis octobre, on ne va plus les monter, ce qui est déjà une étape importante », a-t-il affirmé, en ajoutant que cette baisse « devrait avoir lieu à un moment en 2024 ». Pour ce responsable, « baisser trop tôt les taux, c’est exposer l’économie à un risque de rechute sur cette maladie qu’est l’inflation ».

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Suivez-nous sur Google News Econostrum.info - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Laisser un commentaire

Partages