Le rapport annuel d’un groupe d’experts sur le smic, rendu public le 30 novembre, avait indiqué que le taux de la revalorisation est de l’ordre de 1,7 %. Cela devait faire passer le salaire minimum à 1 406 euros, contre 1 383 euros actuellement, soit une augmentation de 23 euros, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.
Toutefois, ces prévisions ont été revues à la baisse. Le salaire minimum n'attendra pas les 1 400 euros en janvier 2024. L'augmentation ne sera que de 15,62 euros net par mois, pour s'établir à 1 398 euros net pour un salarié à temps plein.
Les chiffres de l’inflation publiés par l’Insee le 15 décembre ont donc changé la donne. Au vu de ces résultats, la revalorisation automatique ne sera que de 1,13 % à compter du 1ᵉʳ janvier 2024 sur le salaire au lieu de 1,7 % annoncé à la fin du mois de novembre. Cela représente ainsi une légère augmentation de salaire pour les personnes concernées.
Une augmentation moins importante que celle prévue en novembre
Il faut dire que cette augmentation n'a pas de relations avec les mesures gouvernementales. Elle est calculée à l'aide d'un mécanisme automatique de revalorisation par rapport à l'inflation. Ainsi, selon ce calcul, le taux horaire qui était à 11,52 euros de l’heure (brut) passera à 11,65 euros. Un salarié qui travaille à temps plein touchera 1 766,92 euros de salaire brut à partir du 1er janvier, contre 1 747,20 euros depuis le 1ᵉʳ mai, soit 1 398 euros de salaire net.
Il faut souligner que le salaire minimum interprofessionnel de croissance est revalorisé annuellement d’une hausse mécanique qui correspond « au minimum à l’inflation constatée l'année précédente sur la base de l'évolution de l’indice des prix à la consommation pour 20% des ménages à faibles revenus, plus 50 % de gain du pouvoir d’achat du salaire horaire de base ouvrier (SHBO) », expliquent les experts.
Le gouvernement dispose aussi de l’option du « coup de pouce », d’où la recommandation d'un groupe d’experts sur le smic, dans leur rapport rendu public le 30 novembre. En effet, ce groupe a appelé le gouvernement à « s’abstenir de tout coup de pouce sur le smic au 1ᵉʳ janvier 2024. Les seuls mécanismes de revalorisation automatique préservent le pouvoir d’achat du smic au regard de la hausse de l’indice des prix à la consommation ».
Il faut également rappeler que depuis 2012, aucun des gouvernements qui se sont succédé n’a osé un tel « cadeau » de Nouvel An. Reste que « du 1ᵉʳ janvier 2021 au 31 décembre 2023, le smic aura été revalorisé à sept reprises pour un total de 13,5 % », avait révélé le rapport.