Emploi : voici les salaires réels en France en fonction du diplôme et de l’ancienneté

Le niveau de salaire en France dépend fortement du diplôme et de l’ancienneté sur le marché du travail. Les écarts sont marqués dès le début de carrière, avec des revenus bien plus élevés pour les diplômés du supérieur. Les différences de rémunération s’accentuent également avec le temps, notamment entre les hommes et les femmes. Ces inégalités persistent malgré les évolutions du marché de l’emploi. Quels sont les niveaux de salaire moyens selon la formation et l’expérience ?

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Une images illustrant trois travailleurs qui lisent un relevé de salaire
Salaire en France : combien gagne-t-on vraiment selon son diplôme et son expérience ? | Econostrum.info

La question du salaire moyen en France suscite de nombreuses interrogations, notamment chez les jeunes actifs et les personnes en reconversion. Une récente étude de l’Insee met en lumière les écarts de rémunération liés au niveau d’études et à l’ancienneté professionnelle. Ces disparités influencent fortement l’évolution des carrières et la répartition des revenus.

Le niveau de diplôme reste un facteur clé dans la détermination du salaire d’entrée sur le marché du travail. Selon l’Insee, les jeunes diplômés d’un bac +5 et plus touchent en moyenne 2 000 euros net par mois en équivalent temps plein, dans les quatre années suivant la fin de leurs études. À l’inverse, ceux qui possèdent un bac +2 ou bac +3 (BTS, BUT, licence) perçoivent 1 550 euros net mensuels.

Les écarts se creusent encore davantage pour les diplômés du secondaire. Les jeunes entrés sur le marché du travail avec un CAP ou un baccalauréat général gagnent en moyenne 1 410 euros net mensuels. Leur rémunération reste donc bien inférieure à celle des diplômés du supérieur, car ils occupent généralement des postes moins qualifiés.

L’impact de l’ancienneté sur la rémunération

L’évolution du salaire avec l’expérience est également significative. Plus l’ancienneté sur le marché du travail est grande, plus les écarts se creusent entre les différentes catégories de diplômés. Les titulaires d’un bac +5 bénéficient d’une progression salariale plus rapide, accédant plus souvent à des postes de cadres ou de professions intermédiaires.

En revanche, les travailleurs peu ou pas diplômés sont plus nombreux à occuper des emplois à temps partiel ou dans des secteurs moins rémunérateurs. Même en tenant compte des ajustements pour un temps plein, leur salaire médian plafonne à 1 300 euros net mensuels, soit 700 euros de moins que les diplômés d’un master.

Des inégalités salariales entre hommes et femmes

L’écart de salaire entre hommes et femmes est peu marqué en début de carrière. Chez les jeunes actifs, le salaire médian des femmes est de 1 570 euros net, contre 1 600 euros pour les hommes, soit une différence de 2 %, précisent nos confrères de Capital.

Cependant, avec les années, cet écart s’accentue fortement. Pour les travailleurs ayant plus de 11 ans d’ancienneté, la différence atteint 24 %. Les hommes gagnent alors 2 100 euros net par mois, contre 1 700 euros pour les femmes. Ce fossé s’explique par plusieurs facteurs : le temps partiel subi, les interruptions de carrière pour raisons familiales, et un accès plus limité aux postes à responsabilité.

Un marché du travail encore marqué par les inégalités en termes de salaires

Malgré les évolutions du marché de l’emploi et les politiques de lutte contre les inégalités salariales, les différences de rémunération liées au diplôme et à l’ancienneté persistent. Les jeunes diplômés du supérieur bénéficient d’un avantage significatif dès leur entrée sur le marché du travail, tandis que les travailleurs moins qualifiés peinent à rattraper leur retard en termes de salaire.

L’écart entre hommes et femmes reste une problématique majeure, malgré des avancées législatives. La directive européenne sur la transparence salariale, prévue pour 2026, pourrait contribuer à réduire ces disparités en imposant une plus grande clarté sur les rémunérations. Toutefois, son impact réel sur le marché du travail reste à surveiller.

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