Le gouvernement a décidé d’augmenter le SMIC de 2% à partir du 1ᵉʳ novembre. Grâce à cette décision, le salaire minimum va donc dépasser le seuil des 1400 euros par mois. Pour que des fonctionnaires ne soient pas payés en dessous de ce seuil, le gouvernement a décidé de mettre en place une revalorisation pour des milliers de fonctionnaires à partir du 1e novembre.
Salaire : augmentation de 6 centimes d’euros par mois pour 230 000 fonctionnaires au 1ᵉʳ novembre
Dès le 1ᵉʳ novembre, le salaire minimum augmentera de 2 % pour dépasser la barre des 1 400 euros nets par mois. Cette revalorisation anticipée a été décidée par le gouvernement de Michel Barnier. Afin que des milliers de fonctionnaires ne soient pas payés en dessous de ce seuil, la rémunération de près de 230 000 agents publics sera revalorisée de 6 centimes au 1ᵉʳ novembre, a annoncé l'administration le 18 octobre.
À partir du 1ᵉʳ novembre, le Smic augmentera de 2 %, ce qui le portera à 1 801,80 euros bruts mensuels. Ce qui fait que le minimum de traitement des fonctionnaires, fixé à 1 801,74 euros bruts, sera inférieur de 6 centimes au futur montant du Smic.
Étant donné que les agents publics ne peuvent être payés sous le Smic, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) a ainsi décidé d'augmenter la rémunération des agents publics de 6 centimes. Cette annonce a été faite par cette administration le soir du jeudi 17 octobre aux syndicats.
Le minimum de traitement serait donc rehaussé de 6 centimes le 1ᵉʳ novembre, via une « indemnité différentielle ». Il s'agit d'une prime, et non d'une hausse du traitement de base. Cette revalorisation concernera « environ 230 000 agents » sur les 5,7 millions que compte la fonction publique, précise la même direction. Il faut dire que la réaction des syndicats ne s'est pas fait attendre.
Une « revalorisation » des salaires qui fait suite à l'augmentation du Smic
En effet, la CGT Fonction publique a qualifié l'augmentation de « dérisoire ». Le syndicat, furieux du montant de la revalorisation, a notamment estimé que cette annonce ne pouvait « être reçue que comme une marque de mépris et de provocation par les personnels concernés ». Soulignons que les syndicats réclament à l'unisson une augmentation générale des rémunérations, comme le gouvernement en avait consenti en 2022 (+3,5 %) et en 2023 (+1,5 %). Pour cette année, la CGT juge que cette revalorisation du minimum de traitement « ne répond en rien à l'urgence salariale ».
Rappelons que lors du discours de Michel Barnier le 1ᵉʳ octobre à l'Assemblée nationale, il a annoncé l'augmentation du Smic. « Nous revaloriserons le Smic de 2 % dès le 1ᵉʳ novembre, en anticipation de la date du 1ᵉʳ janvier », avait donc déclaré le Premier ministre devant les députés.
À partir de la date annoncée, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) passera donc de 1 766,99 euros bruts à 1 802,25 euros bruts. Pour ce qui est du net, le Smic passera de 1 398,70 euros à 1 426 euros, ce qui représente une hausse de 35,33 euros pour tous les travailleurs payés au salaire minimum.