Alors que la France connaît une remontée de températures exceptionnelle depuis la dernière décade du mois de janvier, la douceur, voire la chaleur, sera accentuée jeudi, notamment à cause du vent du Sud qui fera remonter l'air chaud de l'Afrique du Nord vers la France. Mais en plus de l'impact sur le mercure, ce flux d'air fera également remonter des poussières en provenance du Sahara.
« Ces nuages sont le résultat de la coïncidence de deux phénomènes naturels. D'abord, la production de poussières de sable au-dessus du désert du Sahara. Puis le transport de ces poussières jusqu'à nos régions », explique Météo France. « Dans les médias, il est souvent question de sable du Sahara. En réalité, il s'agit de particules plus fines que le sable, des poussières produites en surface lorsque le vent souffle fort au-dessus du désert », avait expliqué le météorologue Vincent Guidard.
Le pic de pollution attendu dans le Sud-Ouest
D'après la Chaîne Météo, ce phénomène devrait à nouveau être observé en France cette semaine. Alors que jeudi sera indéniablement la journée la plus chaude du mois de février avec des températures maximales qui pourraient avoisiner les 26 et 27 degrés dans le sud du pays, l'Hexagone sera également concerné par une remontée de poussières en provenance du Sahara.
Selon la Chaîne Météo, un flux d'air chaud en provenance du sud va transporter des particules de sable qui seront observées dans certaines régions du pays. À cause de ces remontées de poussière, un pic de pollution aux particules fines devrait être enregistré dans le sud-ouest du pays, notamment dans les Pyrénées, région où les températures attendues cette semaine devraient dépasser les normales de saison de plus de 13 degrés.
Pour rappel, la pollution aux particules fines est essentiellement caractérisée par la présence de particules solides et liquides dans l'air. Les deux principaux types de particules fines sont les PM10 et les PM2.5. Les PM10 sont essentiellement retenues dans les voies aériennes supérieures, tandis que les PM2.5, plus fines, pénètrent profondément dans les poumons et peuvent même passer dans la circulation sanguine.
À court terme, l'exposition aux particules fines peut provoquer des irritations des yeux, du nez, de la gorge, des voies respiratoires, ainsi que de la toux et des crises d'asthme. À long terme, elles peuvent être à l'origine de pathologies plus graves, telles que des maladies cardiovasculaires, des cancers du poumon et des maladies respiratoires chroniques.