Nouvelle taxe sur les billets d’avion : Ryanair menace de réduire ses vols en France

Face à l’augmentation annoncée de la taxe sur les billets d’avion, la compagnie aérienne Ryanair envisage de réduire ses vols en France. Cette réforme, inscrite dans le budget 2025, prévoit un passage de la taxe de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique. Cette décision suscite une vive opposition des compagnies aériennes et des aéroports français, qui dénoncent une mesure risquant d’affaiblir leur compétitivité. Pendant que certains pays européens baissent la fiscalité sur l’aviation, la France opte pour une autre stratégie. Quels seront les impacts pour les voyageurs et l’économie du secteur ?

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Un avion Ryanair décolle sous un ciel nuageux, arborant les couleurs bleu et jaune de la compagnie aérienne à bas coût.
Ryanair menace de réduire ses vols en France : la nouvelle taxe sur les billets d’avion en cause | Econostrum.info

L’annonce d’une hausse de la taxe sur les billets d’avion soulève une vague de critiques dans le secteur aérien. Ryanair menace de réduire ses vols en France si cette mesure entre en vigueur. Cette décision pourrait-elle bouleverser le marché du transport aérien en France ?

Le budget 2025 prévoit une augmentation notable de la taxe sur les billets d’avion, qui devrait passer de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique à destination de la France ou de l’Europe. À l’origine, cette réforme devait générer 1 milliard d’euros de recettes supplémentaires, mais les projections actuelles estiment que le montant final récolté se situera entre 800 et 850 millions d’euros.

Cette nouvelle taxe vise en partie à financer la transition écologique, en incitant les compagnies à réduire leur empreinte carbone. Toutefois, les professionnels du secteur dénoncent une hausse disproportionnée, qui pourrait pénaliser les transporteurs aériens et affecter la compétitivité des aéroports français face à leurs voisins européens.

Ryanair menace de réduire ses opérations en France

Le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, a réagi fermement à cette annonce, déclarant que la France pratiquait déjà une fiscalité élevée sur l’aviation et qu’une nouvelle augmentation pousserait sa compagnie à revoir son offre de vols en France. Lors d’une conférence de presse tenue à Lisbonne, il a affirmé que Ryanair pourrait réduire ses vols au départ et à destination des aéroports français si cette taxe était confirmée.

Selon lui, la France se place à contre-courant de nombreux pays européens qui, au contraire, baissent la fiscalité sur l’aviation pour stimuler le secteur après la crise du Covid-19. Il estime que cette taxe excessive risque d’augmenter les prix des billets, dissuadant ainsi de nombreux voyageurs d’utiliser les aéroports français.

Un risque pour l’économie et les aéroports régionaux

Au-delà des compagnies aériennes, cette réforme fiscale pourrait avoir des conséquences économiques plus larges. Une augmentation des tarifs pourrait entraîner une baisse du trafic aérien, impactant ainsi le tourisme, le commerce et les voyages d’affaires.

Les petits aéroports régionaux seraient particulièrement exposés à ce risque, car ils dépendent en grande partie des compagnies à bas coût comme Ryanair pour maintenir leur activité. Une réduction du nombre de vols pourrait entraîner une perte de revenus et fragiliser ces infrastructures, qui jouent pourtant un rôle clé dans la mobilité des habitants de ces territoires.

La France face à un dilemme stratégique

La volonté du gouvernement de financer la transition écologique par une taxation accrue du secteur aérien s’oppose aux préoccupations des acteurs économiques. Alors que certains pays choisissent d’alléger la fiscalité pour encourager la reprise du trafic aérien, la France prend une direction différente.

Si cette taxe est maintenue, elle pourrait entraîner un transfert de passagers vers des aéroports étrangers offrant des tarifs plus compétitifs. Cette mesure pourrait également inciter certaines compagnies à diminuer leur présence sur le marché français, affectant à long terme l’attractivité du pays en matière de transport aérien.

L’avenir de cette réforme dépendra donc des discussions entre le gouvernement et les acteurs du secteur. Une chose est sûre : son impact sur le marché de l’aviation sera scruté de près par les compagnies aériennes, les voyageurs et les économistes.

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