La Russie suspend sa participation à l’Accord sur les céréales en mer Noire : que risque la France ?

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La Russie suspend sa participation à l'accord sur les céréales en mer Noire : que risque la France ?
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Ce qui était une simple rumeur vient de se réaliser. La Russie a suspendu sa participation à l’Accord sur les céréales en mer Noire. Une décision qui peut avoir des conséquences graves sur l’approvisionnement en blé et autres céréales dans le monde. La France sera-t-elle impactée par la suspension de cet accord ?

La France est un grand producteur de céréales. Cependant, l’annulation de l’Accord sur les céréales en mer Noire devra avoir un impact certain sur l’Hexagone. C’est ce qu’a affirmé le ministre français de l’Agriculture, Marc Fesneau. Invité sur le plateau de Franceinfo ce 17 juillet, le responsable français, qui a rappelé « la responsabilité de M. Poutine de faire en sorte que les gens dans le monde puissent se nourrir », a déclaré que « l’alimentation est une affaire géopolitique ».

La Russie se retire de l’Accord sur les céréales

Concernant les conséquences de cette décision, le ministre français de l’Agriculture a affirmé que « les pays les plus dépendants du blé ukrainien » sont davantage sanctionnés par le revirement russe. Toutefois, Marc Fesneau admet que le contexte actuel pourrait engendrer un « effet rebond » en France. En effet, la décision russe pourra « faire grimper les prix » dans l’Hexagone.

Il faut dire que la décision russe intervient dans un contexte climatique particulier en France. Le pays connaît une hausse des températures qui s’installe dans la durée. Cette situation annonce des épisodes de sécheresse et de stress hydrique et alimente les inquiétudes d’un secteur agricole en tension constante.

La volonté de l’Europe de renforcer son autonomie alimentaire ne sera pas suffisante

Concernant cet accord signé depuis une année, la Russie avait déjà indiqué ne voir « aucune raison » de le prolonger. Moscou argumente que son secteur agricole, l’un des plus grands producteurs au monde, est freiné par les sanctions européennes, bloquant les exportations agricoles russes. Cet accord signé pour une année a donc expiré ce 17 juillet. La guerre en Ukraine battant encore son plein, la Russie prend son temps dans la renégociation de cet accord déjà reconduit à deux reprises. Ce pays exige des « garanties supplémentaires et la levée de certaines sanctions ».

En position de force, la Russie veut notamment le rétablissement de certaines transactions financières russes dans le réseau interbancaire Swift et la levée des embargos actuels, touchant certaines de ses matières premières. C’est ce qu’affirment des observateurs au fait de ce dossier. En tout cas, le non-rétablissement de cet accord aura des conséquences sur l’alimentation dans le monde, car beaucoup de pays importateurs en dépendent, notamment en Afrique. L’Europe est également concernée et sa volonté récente de renforcer son autonomie alimentaire ne sera pas suffisante, avertissent les analystes.

 

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