RSE : l’intérêt pour le Made in France recule chez les entreprises

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RSE : l’intérêt pour le Made in France recule chez les entreprises
RSE : l’intérêt pour le Made in France recule chez les entreprises | Econostrum.info

Les directions des achats affichent une tendance à la baisse pour les produits français. 47 % des directions seulement voient en le Made in France une référence pour faire leurs approvisionnements. Un taux en baisse significative par rapport à l’année 2023 qui a enregistré un coefficient plus important qui a atteint les 65 %.

Le label Made in France perd la cote chez les directions des achats d’entreprises. La dépréciation est de l’ordre de 18 points. Une baisse jugée importante qui met aux devants la nouvelle tendance des directions des achats qui semblent beaucoup moins se soucier de l’étiquette Made in France, comme le révèlent les conclusions chiffrées de l’étude d’AgileBuyer et du Conseil national des achats (CNA) publiées le 16 janvier 2024.

Avec le retour à la normalisation des approvisionnements, les directions mues par le souci d’acheter moins coûteux semblent renouer avec les affaires bon marché au détriment du produit local, jugé trop cher, et de la RSE. Cette dernière est la responsabilité sociétale des entreprises, une sorte de norme définie par la Commission européenne à laquelle prétendent volontairement les entreprises en intégrant les préoccupations sociales et environnementales dans leurs activités commerciales. En résumé, il s’agit de la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable axé en grande partie sur la réduction de l’empreinte carbone.

L’intérêt au produit local a chuté de 65 % en 2023 à 47 % en 2024

Bien lancée durant les années 2022 et 2023 à travers l’intérêt manifesté par les directions d’achats des entreprises au Made en France porteur des critères de la RSE, la tendance ne semble plus être la même en 2024. L’étude d’AgileBuyer et du CNA révèle qu’en 2024, elles ne sont que 47 % des directions d’achats à considérer le Made in France comme essentiel pour trancher sur leurs sources d’approvisionnements, contre 65 % en 2023 et 6 1% en 2022. Pourtant, en privilégiant le produit français, au-delà de son label de qualité, les entreprises contribueraient à soutenir davantage l’économie française productive et à la propulser à un rang plus rassurant. Mais pourquoi les directions d’achats tournent-elles le dos au Made in France ? 

Le prix du Made in France, impacté par l’inflation, dissuade !

Selon l’étude, la course à la réduction des coûts pour maximiser les profits est la principale motivation pour 77 % des directions. Ainsi, l’inflation qui a impacté considérablement les prix sur le territoire français semble constituer une cause décisive à l’origine de ce revirement. Les entreprises se sont donc tournées vers des produits moins coûteux, surtout qu’avec le retour à la normale post-covid des circuits d’approvisionnement, les risques de ruptures ne sont plus d’actualité. « Les ruptures d’approvisionnement ne sont plus le sujet à gérer en priorité. En revanche, la croissance diminue avec des prix qui ont largement augmenté, d’où une préoccupation des acheteurs pour minimiser cette inflation », commente Olivier Wajnsztok, directeur associé chez AgileBuyer interrogé par L’Usine Nouvelle.

En termes chiffrés, l’étude fait ressortir que 49 % seulement des directions d’achats se soucient des contraintes d’approvisionnements, contre 71 % en 2023. Cela dit, dans le marché des produits de luxe, le Made in France garde la cote avec 71 % des commandes.

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