RSA : quel est le revenu moyen des bénéficiaires de cette aide ?

Le RSA est une aide destinée aux foyers les plus démunies. Par conséquent, plus de 75 % des ménages qui bénéficient de cette aide frôlent la pauvreté. Sans cette allocation, ce pourcentage aurait atteint les 91 %.

La question que l'on se pose est la suivante : avec combien d'argent vivraient les allocataires du RSA sans cette allocation ? La DREES a mené son enquête.

600 euros de revenus sans le RSA

Selon une récente étude de la DREES, partagée le 7 juillet 2023, les revenus mensuels des allocataires qui profitent du RSA chuterait à 610 euros sans cette aide. Cette somme serait perçue par l'allocataire bénéficiant de cette aide au sein du ménage, ou par le biais d'un parent ou du conjoint.

« Les revenus avant transferts, d'une personne percevant le RSA sont en moyenne de 240 euros par mois, complétés en moyenne par 370 euros de revenus avant transferts provenant d'autres membres du ménage », explique la DREES.

Pour rappel, le Revenu de solidarité active profite aux Français âgés de plus de 25 ans, ayant des revenus insuffisants. Celui-ci peut aussi s'adresser aux personnes âgées entre 18 et 25 ans, qui ont un enfant à leur charge. Cela dit, la DREES tient à préciser qu'il s'agit d'une aide qu'elle qualifie de « différentielle ». Autrement dit, son montant n'est pas fixé par la CAF, mais il dépend des autres sources de revenus du foyer. Bien évidemment, son calcul se fait en référence à un barème.

Quel serait le revenu moyen des foyers sans l'existence du RSA ?

La DREES a pu estimer la valeur des revenus moyens d'un foyer avant l'existence du RSA, en prenant en compte les montants des revenus d'activité perçus par l'ensemble des membres du foyer. Voici un tableau qui explique comment la valeur de 610 euros a été estimée, qui représente le revenu moyen d'un ménage sans le revenu de solidarité active.

À ces revenus d'activité s'ajoutent les minima sociaux, ou encore les aides familiales ou les aides au logement, notamment le Revenu de solidarité active. Ces allocations permettraient aux foyers de percevoir un revenu estimé à 1470 euros, au lieu de 610 euros.

Néanmoins, l'étude de la DREEES ne mentionne pas le nombre de personnes qui constituent le foyer pris en compte dans le calcul de ces chiffres.