RSA sous conditions : « le gouvernement veut sanctionner toujours les plus précaires », selon l’Union syndicale solidaire

L’Union syndicale Solidaire dénonce la réforme du RSA qui impose des sanctions sévères aux bénéficiaires

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RSA sous conditions : « le gouvernement veut sanctionner toujours les plus précaires », selon l'Union syndicale solidaire | Econostrum.info

Le 24 mars 2025, l’Union syndicale solidaire a publié un communiqué pour dénoncer l’intensification des sanctions prévues par le gouvernement pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA). À travers ce communiqué, le syndicat exprime son inquiétude face à une politique de sanctions excessives qui pourrait mettre en péril les plus précaires et leur accès aux droits sociaux fondamentaux. La réforme du RSA, avec l’instauration du contrat d’engagement, marque une nouvelle étape dans la gestion des allocataires, que Solidaires juge répressive et peu solidaire.

Depuis décembre 2023, les bénéficiaires du RSA doivent désormais respecter un contrat d’engagement avec un organisme référent, qui fixe des objectifs d’insertion professionnelle (15 heures d’activité hebdomadaire minimum). En cas de non-respect des engagements, le gouvernement prévoit des sanctions financières pouvant aller de 30 % à 100 % du montant de l’allocation, pour des périodes de un à quatre mois. Les foyers comprenant plusieurs personnes ne risquent pas plus de 50 % de suspension, afin d’éviter de pénaliser trop lourdement les familles.

Les sanctions doivent être appliquées à ceux qui ne respectent pas les obligations de recherche d’emploi ou les autres engagements de leur contrat, ce qui, selon les syndicats, pourrait aggraver la situation des plus vulnérables.

L’Union syndicale Solidaire dénonce un système punitif qui impacte particulièrement les plus précaires

L’Union syndicale Solidaire dénonce dans son communiqué une répression systématique des plus précaires, soulignant que ces mesures ne feront qu’aggraver la fragilité sociale et économique des bénéficiaires. Selon le syndicat, cette réforme vise avant tout à punir les personnes vulnérables plutôt qu’à favoriser leur réinsertion. Solidaire critique l’instauration du contrat d’engagement, qu’il considère comme une responsabilisation injuste des allocataires, en les culpabilisant pour des situations souvent liées à des facteurs structurels, tels que le manque d’opportunités d’emploi ou des problèmes de santé.

Le syndicat exprime également son désaccord avec l’idée qu’une réduction de l’allocation RSA soit la solution pour encourager les personnes en difficulté à s’insérer professionnellement. Pour Solidaires, cette approche ignore la réalité du marché du travail, où les personnes précaires ont souvent un accès limité à des emplois stables et rémunérés. De plus, le syndicat estime que les mesures d’accompagnement devraient être priorisées, plutôt que de sanctionner les individus déjà fragilisés par des difficultés multiples.

Un meilleur accompagnement pour les bénéficiaires du RSA

Dans son communiqué, l’Union syndicale Solidaire plaide pour une politique plus inclusive et solidaire, axée sur l’accompagnement social et professionnel des bénéficiaires du RSA. Selon le syndicat, les personnes en situation de précarité doivent être soutenues avec des moyens adaptés pour trouver un emploi stable, et non pas être poussées à la recherche à tout prix à travers des sanctions financières.

Dans cette lancée, le syndicat réclamé, à travers son communiqué, « que la lutte contre le chômage soit enfin menée en partageant le temps de travail à 32h sans perte de salaires et par l’embauche massives dans les secteurs utiles socialement et écologiquement ». Il revendique, également, que le RSA soit « un revenu inconditionnel porté au niveau minimum du seuil de pauvreté et soit accessible dès 18 ans ». 

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