Le gouvernement français a décidé de réaliser plusieurs milliards d’économies dans son projet de loi de finances 2025. La conjoncture est à l’austérité budgétaire avec des coupes dans plusieurs secteurs. Afin de réaliser ces économies, l’équipe dirigée par Michel Barnier devra mettre en place certaines mesures antisociales. L’allocation sociale unique plafonnée fait partie des dossiers travaillés par l’actuel gouvernement.
« Qu’est-ce que cette allocation qui devra fusionner plusieurs aides sociales ? » se demandent les Français
Ce projet avait fait partie du programme de l’actuel Premier ministre en 2022, alors candidat à la présidentielle. Il souhaitait déjà créer une aide sociale unique pour remplacer les allocations actuelles, conditionnée à une disponibilité du bénéficiaire, notamment pour « effectuer des activités utiles à la collectivité ou en entreprise ».
Michel Barnier compte donc réactualiser son projet. Dans son intervention le 3 octobre soir sur le plateau de France 2, le Premier ministre a déclaré vouloir « ouvrir un chantier » sur ce sujet. Pour lui, il faut faire en sorte que jusqu’au « au bout de ce travail, ça paye plus de travailler que de ne pas travailler ». Ce chantier devra cependant « prendre un temps », souligne le Premier ministre qui avertit que sa mise en place « ne sera pas immédiat ».
« Il faut que le travail paye plus que l‘addition des allocations. Il faut aussi « débureaucratiser » cette masse d’allocations qui sont réparties » et « parfois peut-être en augmenter certaines », comme celles concernant « les personnes en situation de handicap ».
Un projet controversé
Rappelons qu’en 2022, Michel Barnier souhaitait créer une seule et même allocation qui fusionnerait plusieurs prestations destinées aux ménages modestes. Il prévoyait de fusionner le RSA (Revenu de solidarité active), les allocations chômage et l’ensemble des aides versées par la Caf ou la MSA (pour les agriculteurs). Dans son projet, seules les aides vieillesse et handicap devaient être exclues.
Rappelons également qu’en 2016, une étude menée par l’Institut de recherches économiques et fiscales proposait d’adapter l’allocation unique en fonction de la situation de chaque allocataire (enfants à charge, coût du logement, handicap…). Cet institut préconisait déjà de la plafonner à 60 % du Smic mensuel net. Une aide qui ne « permettrait pas à un foyer de percevoir davantage que ce qu’il gagnerait en travaillant, tout en incitant à l'emploi ceux qui en ont la capacité », avait soutenu l’Institut de recherches économiques et fiscales.
Cependant, il faut souligner que le projet du Premier ministre ne fait pas l’unanimité. Pour la gauche, les syndicats et plusieurs organisations de défenses des droits des chômeurs, le gouvernement veut une nouvelle fois stigmatiser les couches les plus précaires et faire reculer l’État social.
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