Après une longue attente, les syndicats de la fonction publique s'impatientent. Les représentants des fonctionnaires avaient réclamé une hausse de salaire en 2023, sans suite à ce jour.
En tout, huit syndicats, à savoir la FSU, la CGT, la CFE-CGC, l'Unsa, la FO, Solidaires, la FA-FP et la CFDT, avaient adressé un courrier au gouvernement, à la date de 7 novembre 2023, dans lequel ils revendiquaient un engagement concernant une hausse salariale en faveur des fonctionnaires. Une requête restée en suspens à ce jour.
« On a aujourd’hui une absence de réponse de la part de nos interlocuteurs, que ce soient le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini ou Matignon. La seule réponse, c’est l’annonce assez brutale de coupes budgétaires équivalant à dix milliards d’euros », a déploré Mylène Jacquot, la secrétaire générale de la CFDT, au cours d'une conférence de presse, citée par Capital.
Mais alors qu'une réunion était prévue pour ce jeudi 14 mars, avec le ministre Stanislas Guerini, les syndicats ont déclaré, mercredi 13 mars, vouloir organiser une journée de mobilisation le 19 mars, pour faire pression sur le gouvernement.
Mobilisation générale des fonctionnaires le 19 mars
De son côté, le ministre de la Fonction publique reconnaît que les salaires des fonctionnaires évoluent lentement comparés à ceux du secteur privé, mais il estime que leur pouvoir d'achat « a moins décroché que ce qu(il) entend parfois dans le débat public ». Pour les fonctionnaires et leurs syndicats, le constat est loin d'être partagé. « Nous avons un diagnostic qui n'a strictement rien à voir. Les agents publics, depuis plusieurs années, voient leur salaire décrocher avec l'inflation », s'insurge Luc Farré, le Secrétaire général de l'Unsa-Fonction publique
Malgré la réunion prévue ce jeudi avec le ministre de la Fonction publique, les syndicats comptent maintenir la journée de mobilisation du 19 mars. D'ailleurs, certains ont montré leur désintérêt pour cette réunion, à l'instar de Christian Grolier, le secrétaire général de la fédération FO, qui a fait savoir qu'il n'y n'assisterait pas. À la place, il réclame des négociations avec le gouvernement.
Il est utile de préciser que cette mobilisation se déroulera principalement dans les rues de Paris et sera, selon Mylène Jacquot, « centré(e) sur la question de l’urgence salariale ». Elle sera dirigée par Marylise Léon, la secrétaire générale de la CFDT.