Revalorisation du RSA : ces départements s’opposent à l’augmentation prévue pour le 1ᵉʳ avril

Les départements dirigés par la droite et le centre refusent d’appliquer la hausse de 1,7% du RSA.

Publié le
Lecture : 2 min
Formulaire de demande du RSA
Revalorisation du RSA : ces départements s'opposent à l'augmentation prévue pour le 1ᵉʳ avril | Econostrum.info

Le 1ᵉʳ avril 2025, une hausse de 1,7% du revenu de solidarité active (RSA) doit entrer en vigueur. Cependant, 72 départements sur 104, dirigés principalement par la droite et le centre, ont annoncé leur refus d’appliquer cette revalorisation. Cette décision survient dans un contexte de difficultés financières croissantes pour les départements, qui protestent contre des décisions de l’État jugées non compensées financièrement. Les responsables des départements affirment qu’ils ne peuvent supporter cette charge supplémentaire face à une situation économique de plus en plus tendue.

Les départements concernés par cette décision expliquent que leur situation financière s’est dégradée ces dernières années, notamment en raison de la chute des recettes fiscales et de l’augmentation des dépenses sociales. L’explosion des coûts des prestations sociales et la baisse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), qui ont chuté de 13,2% en 2024, ont exacerbé la situation financière des collectivités locales.

Les départements estiment que l’État ne compense pas suffisamment les charges supplémentaires qui leur sont imposées, notamment pour la gestion du RSA, ce qui les oblige à prendre cette décision. Ils affirment que le modèle social français a un coût, mais que ce ne peut être aux seuls départements de l’assumer.

Ces départements avaient envisagé de suspendre le versement du RSA auparavant

Cette protestation concerne principalement les départements gouvernés par des élus de droite et du centre, représentant près de 70% des départements. La décision intervient à quelques jours d’un comité des financeurs qui doit réunir les acteurs des solidarités pour discuter de l’avenir de ces politiques. Ces départements avaient déjà montré leur mécontentement en novembre 2024, menaçant de suspendre le versement du RSA, mais avaient finalement reculé après des promesses de l’ex-Premier ministre Michel Barnier de réduire l’effort d’économies demandé.

Les départements, selon les déclarations des responsables, évaluent à près d’un milliard d’euros les dépenses supplémentaires attendues en 2025. Ils déclarent, à travers un communiqué relayé par de nombreux médias, notamment le Figaro et le Monde, refuser « toute dépense nouvelle ou supplémentaire décidée unilatéralement par le gouvernement et non compensée intégralement ».

L’impact de ce refus sur les bénéficiaires du RSA

Le RSA, qui touche plus de 1,8 million de foyers, sera directement concerné par ce refus de hausse dans certaines régions. Si cette revalorisation est appliquée ailleurs, les bénéficiaires risquent de voir une inégalité selon leur lieu de résidence, ce qui pourrait créer un sentiment d’injustice. Cette situation pourrait également nuire à l’image du système de solidarité sociale français, qui repose sur une certaine égalité de traitement à l’échelle nationale.

Laisser un commentaire

Partages