Il y a quelques jours, le gouvernement a annoncé le report de la revalorisation des retraites de base au 1ᵉʳ juillet 2025. Une mesure qui ne sera pas sans conséquence sur le pouvoir d’achat des seniors.
Revalorisation des retraites de base : voici le taux qui devait être appliqué en janvier
Dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale, le gouvernement a annoncé le report de la revalorisation des retraites de base du mois de janvier à juillet. Cette mesure, qui doit encore être approuvée par le Parlement, pénalisera durement les retraites, puisque la hausse sera moins importante en juillet que si elle avait été appliquée en janvier.
En 2025, le gouvernement doit réaliser 60 milliards d'euros d'économies pour ramener le déficit public à 5 % (contre plus de 6% en 2024). Pour y arriver, l'exécutif doit donc réduire ses dépenses. Afin de réaliser 4 milliards d'euros d'économies, le Premier ministre, Michel Barnier, avait annoncé, il y a quelques jours, le report de la revalorisation des retraites de base au 1ᵉʳ juillet 2025 au lieu du 1ᵉʳ janvier.
Mentionné dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ce report doit cependant être confirmé au Parlement. Bien évidemment, une telle mesure ne sera pas sans impact sur les retraités, car le pourcentage de hausse ne sera pas le même. Si la revalorisation des pensions de janvier était maintenue, le pourcentage de hausse s'élèverait à 2,3 %, estime la commission des comptes de la Sécurité sociale.
Ainsi, avec le report de la revalorisation au 1ᵉʳ juillet, le pourcentage de hausse sera moins important. Pour cause, la période d'inflation prise en compte dans le calcul de cette revalorisation n'est pas la même. Sachant que la hausse des prix est en forte baisse depuis la fin de l'été, la période d'inflation prise en compte pour la revalorisation de juillet sera donc beaucoup moins favorable pour les retraités.
1,8% au lieu de 2,3 % pour les retraités
Selon les premières estimations du gouvernement, la hausse de juillet devrait se situer autour des 1,8 %. On est donc loin de l'estimation de 2,3 % de janvier. Pour Bercy, cela reste une revalorisation malgré tout, sachant que même l'indexation des retraites avait été remise en cause. En effet, pour réduire le déficit, certaines parties avaient appelé à une désindexation des pensions. Une proposition rapidement écartée par le chef de l'État.
« Il est nécessaire, pour assurer la soutenabilité des dépenses de pension, et désormais possible, du fait du recul de l'inflation, de modérer la progression des pensions en 2025 en reportant du 1ᵉʳ janvier au 1ᵉʳ juillet la revalorisation des prestations d'assurance vieillesse, tout en conservant une revalorisation calculée sur une période de 12 mois », a expliqué le gouvernement pour justifier sa décision de reporter la revalorisation des pensions de base.