Alors que l’on parlait du report de la revalorisation des pensions de retraite du 1ᵉʳ janvier au 1ᵉʳ juillet 2025 pour faire des économies, le gouvernement a finalement fait machine arrière en décidant d’augmenter toutes les pensions au 1ᵉʳ janvier 2025. Cependant, le taux retenu est loin de répondre aux attentes des retraités, puisqu’il sera de la moitie de l’inflation uniquement.
Revalorisation des pensions en janvier : les retraités touchant plus que le Smic seront pénalisés
C'est le chef des députés de la Droite républicaine (LR) à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, qui a annoncé en premier le maintien de la revalorisation de toutes les pensions de retraite au 1ᵉʳ janvier, sur le 20H de TF1, le 11 novembre. « Il y aura bien une revalorisation des retraites dès le 1ᵉʳ janvier pour toutes les retraites. Elle sera d'environ la moitié de l'inflation », avait-il déclaré. Une mesure confirmée le lendemain par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin.
Ce n'est pas tout. Une deuxième vague de revalorisation est également prévue au 1ᵉʳ juillet. « Au 1ᵉʳ juillet, il y aura une deuxième revalorisation pour les retraites les plus modestes avec un objectif : les protéger intégralement de l'inflation. Une sorte de bouclier anti-inflation pour qu'il n'y ait pas de perte de pouvoir d'achat », détaille Laurent Wauquiez.
Pour rappel, le taux de l'inflation est actuellement à 1,8%. Ainsi, selon les déclarations du député de la Droite républicaine, confirmées par le ministre du Budget, les petites pensions subiront une hausse correspondant à la moitié de l'inflation au 1er janvier, soit environ 0,9%. Il faut dire que cette mesure sera peu favorable pour la majorité des retraités sur le long et moyen terme.
Le gel de la revalorisation plus favorable à la majorité des retraités
Selon l'exemple cité par Laurent Wauquiez sur le plateau de TF1, un retraité percevant une pension de 1 000 euros percevra une hausse de 200 euros sur l'année suite à l'application de sa proposition. Pour une personne qui percevait 1 400 euros, la hausse sur l'année sera de 300 euros. Or, si cette nouvelle mesure est favorable aux petites pensions qui connaîtront une nouvelle hausse en juillet, elle s'avère moins intéressante pour la majorité des retraités. En effet, pour les dix millions de retraités qui perçoivent plus d'un Smic, cette hausse va réduire la base de calcul pour les prochaines revalorisations.
Selon l'exemple cité par Public Sénat, un retraité qui perçoit 1 600 euros verra sa pension augmenter à 1 614,4 euros suite à la revalorisation de 0,9%. En revanche, avec le plan initial du gouvernement, qui prévoyait une hausse de 1,8% au 1ᵉʳ juillet, la pension après augmentation atteindra 1628,80 euros. Ainsi, avec la décision de maintenir la revalorisation d'environ 0,9% au mois de janvier, la base de calcul prise en compte pour la revalorisation de 2026 sera réduite. Par conséquent, la hausse sera moins importante pour les retraités qui touchent plus d'un Smic.