Dès le 1ᵉʳ novembre, les retraités du secteur privé bénéficieront d'une augmentation de leur retraite complémentaire. Celle-ci connaîtra une hausse de 4,9%, qui sera suivie par la suppression du système de bonus-malus. Une réforme qui profitera à plus de 13 millions de retraités.
Le prélèvement de l'État du budget de l'Agirc-Arrco a suscité de vives oppositions
Alors que le patronat voulait fixer la revalorisation à 4,6%, les syndicats ont réclamé un taux de 5,2%, soit un alignement avec la hausse des prix. Les discussions se sont corsées avec la proposition de prélever une somme du budget de l'Agirc-Arrco pour financer la hausse des petites pensions.
Une proposition que le gouvernement défend en s'appuyant sur les réserves en bonne santé du régime, qui s'élèvent à 68 milliards d'euros, et que les syndicats refusent à l'unanimité. Selon eux, cette mesure est un « détournement de fonds » qui nuirait à la santé financière du régime, surtout avec sa politique de maintenir une réserve de 6 mois de paiement.
Le taux de revalorisation de la retraite complémentaire fixé à 4,9%
Après de vifs débats, le patronat et les syndicats ont finalement décidé, d'un commun accord, de fixer le taux de la revalorisation des pensions complémentaires à 4,9%. Cette augmentation entrera donc en vigueur le 1ᵉʳ novembre. En ce qui concerne les retraites de base, elles connaîtront une revalorisation à 5,2 %, et ce, à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. D'autre part, il est important de noter que le système du malus, qui pénalise les retraites prématurées, sera progressivement supprimé à partir du 1ᵉʳ décembre 2023. Les premiers bénéficiaires de cette suppression seront les nouveaux retraités.
Pour rappel, ce dispositif, entré en vigueur en 2019, consistait à sanctionner les retraités refusant de travailler une année supplémentaire, avec une minoration de 10% de la pension de retraite pour une durée de 3 ans. À l'inverse, les salariés qui acceptaient de prolonger leur carrière professionnelle bénéficiaient d'un bonus allant de 10 à 30 %, selon la durée supplémentaire travaillée. Par conséquent, les retraités ayant déjà été pénalisés par ce dispositif pourront profiter de la totalité de leur pension à partir du 1ᵉʳ avril 2024. Néanmoins, cette mesure n'aura pas d'effet rétroactif.