Gabriel Attal, leader du groupe parlementaire Renaissance, continue de bousculer les codes du système politique français. Le 29 juin 2025, il a dévoilé dans une interview aux Échos une proposition audacieuse pour réformer le système des retraites, qui se distingue de la réforme de 2023. Exit l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 64 ans, place à un modèle basé sur la durée de cotisation.
Dans un contexte où les débats sur les retraites occupent une place centrale dans les discussions politiques, Gabriel Attal fait une proposition qui pourrait bien bouleverser les règles établies. Selon ses dires aux Échos, la réforme des retraites ne devrait plus être fondée sur un âge légal de départ, mais sur une durée de cotisation. L’ancien Premier ministre avance que l’avenir des retraites réside dans la flexibilité, en permettant aux Français de travailler plus longtemps, mais sans contrainte d’âge.
Il plaide pour un système plus universel, libre et productif, où les individus pourraient choisir de travailler davantage en fonction de leurs capacités et de leurs envies. Cette approche est censée répondre à l’enjeu majeur de l’équilibre des finances publiques, tout en garantissant la pérennité du système de retraites à long terme.
Une proposition inédite mais controversée pour les retraites
Attal n’hésite pas à se distancer de l’approche actuelle, où l’âge de départ à la retraite joue un rôle clé dans la gestion des retraites. En effet, le gouvernement précédent a relevé cet âge de 62 à 64 ans, une réforme qui a soulevé de nombreuses critiques. Selon Attal, l’urgence est d’assurer l’équilibre à court terme du système, une condition sine qua non pour garantir l’avenir des pensions.
Le ministre propose également de renforcer le système en intégrant une part de capitalisation, une mesure qui, bien qu’elle ne soit pas chiffrée, suscite d’ores et déjà des interrogations quant à son impact sur les travailleurs les plus vulnérables. Pour financer cette réforme et combler les déficits du système,
Gabriel Attal évoque la possibilité de désindexer certaines pensions de l’inflation, ce qui permettrait de réaliser des économies substantielles. Selon lui, l’indexation automatique et pleine des pensions coûte 15 milliards d’euros en 2024, une somme qu’il juge non soutenable à long terme. Il propose également la mise en place d’une année blanche pour geler certaines dépenses publiques.
Des propositions économiques plus larges
Au-delà des retraites, Attal dévoile également un ensemble de mesures économiques plus globales. Dans le cadre de sa vision pour la présidentielle de 2027, il plaide pour un choc salarial de 40 milliards d’euros. Cette mesure viserait à supprimer la part salariale de la cotisation vieillesse, dans l’espoir de dynamiser le pouvoir d’achat et de renforcer le pouvoir économique des Français.
Attal semble chercher à séduire aussi bien les déçus du Parti socialiste que les électeurs des Républicains, qu’il accuse d’avoir abandonné leurs valeurs pro-européennes et pro-business. Avec ces propositions, Gabriel Attal s’inscrit dans une dynamique de rupture. Si certaines de ses idées suscitent de vives discussions, elles montrent aussi sa volonté de repenser en profondeur un système des retraites en crise.
À l’heure où le pays cherche des solutions face aux défis démographiques et économiques, la vision d’Attal pourrait bien marquer un tournant pour l’avenir du système de protection sociale en France. Le débat sur ces propositions promet de s’intensifier à mesure que la présidentielle de 2027 approche.








