Les erreurs sur les pensions de retraite sont plus fréquentes qu’on ne le pense et peuvent impacter le budget de nombreux retraités. Entre anomalies administratives et données manquantes, certains voient leur pension amputée de plusieurs centaines d’euros sans même s’en rendre compte. Comment savoir si l’on est concerné et quelles démarches entreprendre pour rectifier la situation ?
Un retraité sur sept perçoit une pension erronée, d’après les analyses de la Cour des comptes. Ces erreurs résultent souvent d’anomalies dans le relevé de carrière, document qui sert de base au calcul des droits à la retraite. Certaines périodes peuvent ne pas être correctement enregistrées, comme les congés maternité, les périodes de chômage, le service militaire ou encore les années d’apprentissage. Une omission de ces éléments peut entraîner une réduction du nombre de trimestres validés et, par conséquent, une pension plus faible que prévu.
Le problème vient souvent d’un manque de mise à jour des données tout au long de la vie active. Un salarié peut penser que tout est correctement enregistré par sa caisse de retraite, mais des écarts peuvent apparaître entre les informations déclarées par l’employeur et celles réellement prises en compte. C’est pourquoi il est crucial de vérifier régulièrement son relevé de carrière afin d’identifier d’éventuelles incohérences avant le départ à la retraite.
Comment s’assurer que sa pension de retraite est correcte ?
La première étape consiste à consulter son relevé de carrière sur le portail officiel info-retraite.fr. Ce document récapitule l’ensemble des périodes travaillées et des trimestres validés. En cas d’oubli ou d’erreur, il est recommandé de rassembler les justificatifs nécessaires, comme les bulletins de salaire, les attestations de Pôle emploi ou les notifications de congé parental.
Il faut porter une attention particulière aux périodes sensibles, où les erreurs sont les plus fréquentes. Une analyse minutieuse permet de repérer les incohérences, notamment sur les périodes de travail à temps partiel ou les emplois occupés dans plusieurs entreprises. Une vérification régulière, même avant 55 ans, permet d’anticiper les corrections et d’éviter les mauvaises surprises au moment de liquider sa retraite.
Que faire en cas d’anomalie sur son relevé de carrière ?
Si une erreur est constatée, il faut contacter sans tarder sa caisse de retraite. Un dossier détaillé doit être préparé, incluant toutes les pièces justificatives pour prouver les périodes manquantes ou incorrectement enregistrées. Depuis quelques années, les assurés peuvent demander une correction à tout moment, sans attendre l’âge de la retraite.
Dans certains cas, la caisse de retraite peut refuser d’apporter des modifications, estimant que le dossier est complet. Une procédure de contestation est alors possible. L’assuré peut formuler un recours auprès de l’organisme concerné en présentant des preuves supplémentaires. Si la réponse reste insatisfaisante, il est envisageable de saisir un médiateur ou de faire appel à un avocat spécialisé en droit de la retraite.
L’importance d’un accompagnement spécialisé
Corriger une erreur sur sa pension de retraite peut s’avérer complexe, surtout lorsque les anomalies concernent le calcul des cotisations ou des droits spécifiques. Pour éviter toute erreur d’interprétation et maximiser ses droits, certains retraités choisissent de faire appel à un cabinet spécialisé en reconstitution de carrière.
Ces experts peuvent analyser le relevé de carrière, détecter d’éventuelles incohérences et accompagner les démarches auprès des caisses de retraite, rapporte Pleine Vie. Un contrôle anticipé et une vigilance accrue permettent d’éviter des pertes financières importantes. Vérifier régulièrement ses droits et entreprendre les corrections nécessaires garantissent une retraite conforme aux cotisations réellement versées tout au long de la vie active.
