Dans la nuit du vendredi à samedi 23 novembre, les sénateurs ont voté la hausse de deux temps des retraites en 2025. Cette hausse est un compromis entre la proposition initiale du gouvernement et celle de La Droite Républicaine. Le texte voté par le Sénat ne fixe pas le taux exact de la revalorisation qui aura lieu au 1e janvier 2025
Retraite : ce qu’il faut savoir sur la hausse en deux temps en 2025 votée par le Sénat
Le budget de la Sécurité sociale pour l'année 2025 contient plusieurs mesures d'économies pour booster les finances de l'État. Toutefois, le Sénat a voté, dans la nuit du vendredi 22 novembre, la revalorisation en deux temps des retraites en 2025 qui devra coûter des dizaines de millions à l'État.
Cette revalorisation, déjà annoncée par Laurent Wauquiez le 11 novembre, a été confirmée par le ministre chargé du Budget, Laurent Saint-Martin, le lendemain. Il s'agit d'un « compromis » sur la revalorisation 2025 qui est passé sous la forme d'un amendement adopté au Sénat, avec l'appui du gouvernement.
Il faut dire que le texte voté par le Sénat diffère du texte initial présenté par le gouvernement. Ce dernier a, en effet, décidé de reporter à juillet la hausse pour toutes les retraites. Une revalorisation devait atteindre un taux moins important par rapport à la formule réglementaire, qui prévoyait théoriquement une hausse de 2,2 % pour toutes les retraites de base au 1ᵉʳ janvier 2025.
L'amendement présenté au Sénat a été voté par 231 voix contre 100. Il reprend principalement les grandes lignes du compromis négocié entre le Premier ministre, Michel Barnier, et Laurent Wauquiez, du parti Les Républicains. Cette mesure,« assure une revalorisation de toutes les pensions de base dès le 1ᵉʳ janvier au niveau de la moitié de l'inflation », a affirmé la sénatrice Pascale Gruny (LR), vice-Président de la commission des affaires sociales, avant même le vote du texte.
Le taux de la valorisation des retraites sera fixé par décret
Il faut dire que l'amendement voté par le Sénat ne contient pas une hausse de 0,8 % pour toutes les retraites de base au 1ᵉʳ janvier. Il renvoie à « un taux fixé par décret ». Le taux n'étant pas fixé, il est cependant estimé à 0,9 % par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, selon l'AFP. Ainsi, la nouvelle rédaction de l'amendement permet au gouvernement d'adapter le taux appliqué à l'ensemble des retraités en fonction de l'inflation constatée d'ici la fin de l'année.
Soulignons que le texte prévoit que les retraités percevant une pension totale (base et complémentaire) inférieure au Smic « seront ensuite revalorisés une seconde fois à hauteur de l'inflation constatée au 1ᵉʳ juillet », avec en prime « un rattrapage du manque à gagner » sur le premier semestre de telle sorte qu'ils « seront ainsi pleinement protégés contre l'inflation », a expliqué Pascale Gruny.
Par ailleurs, le texte de l'amendement souligne que cette indexation sera complète jusqu'à « 1 500 euros bruts par mois ». L'amendement prévoit également un palier intermédiaire pour « les assurés dont la pension est légèrement supérieure à ce seuil », qui bénéficieront d'une revalorisation « minorée ».