Il y a quelques jours, le Premier ministre avait annoncé le report de la revalorisation des retraites de base de janvier à juillet 2025. Toutefois, après les débats autour du sujet, le gouvernement étudie la possibilité de maintenir la revalorisation de janvier pour les petites pensions.
En bref :
- Avec le report de la revalorisation des retraites, le gouvernement souhaite dégager 4 milliards d’euros d’économies
- Pour protéger les retraités les plus fragiles, l’option d’effectuer deux revalorisations distinctes, dont une en janvier pour les petites pensions, est en étude.
- Afin de déterminer le montant à partir duquel une pension est considérée comme « petite », plusieurs paliers ont été évoqués
En 2024, le déficit public dépasse le seuil des 6%. Pour redresser la barre, le gouvernement a annoncé un plan d’économies à hauteur de 60 milliards d’euros pour 2025. Pour ramener le déficit à 5%, plusieurs mesures ont donc été annoncées par l’exécutif, dont le report de la revalorisation des retraites de base de janvier à juillet 2025.
Avec ce gel de six mois, le gouvernement veut faire des économies de 4 milliards d’euros. Face à la contestation d’une telle mesure, qui frappera de plein fouet le pouvoir d’achat des retraités, notamment ceux touchant un petit revenu, le gouvernement a lâché un peu de lest, en faisant savoir qu’il étudiait toutes les pistes pour protéger les petites pensions.
Dans ce contexte, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a fait part de la possibilité d’effectuer une revalorisation en deux temps. L’une en janvier, comme c’est le cas pour les précédentes, et une en juillet. Bien entendu, la revalorisation de janvier ne concernerait que les petites pensions.
Le montant à partir duquel une petite retraite est définie
Pour définir le montant à partir duquel une pension est considérée comme « petite », et donc éligible à la revalorisation de janvier, plusieurs paliers ont été évoqués : 1200, 1400 et 1600 euros brut. Concrètement, c’est sur la base de ces quatre montants que les débats tourneront à l’Assemblée nationale.
En parallèle, des députés centristes auraient suggéré la mise en place d’un système en trois temps, c’est-à-dire revaloriser les petites pensions, puis les moyens et enfin les plus élevées. Avec une revalorisation des petites pensions en janvier, une grande partie des retraités serait alors concernée. En effet, environ 45 % des anciens travailleurs touchent une retraite qui ne dépasse pas les 1200 euros brut par mois.
Toutefois, pour Emmanuel Grimaud, fondateur de l’organisme Maximis Retraite, se baser uniquement sur les pensions pour déterminer qui a droit à la revalorisation de janvier peut créer des injustices. « Une personne qui a 1 001 euros ne sera peut-être pas concernée, alors qu’une personne qui a 900 euros de retraite et un patrimoine significatif, lui, verra une revalorisation », a-t-il noté auprès d’Europe 1. Outre le maintien de la revalorisation, une autre piste de travail visant à offrir des chèques exceptionnels aux petites pensions a également été mise sur la table.
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